La notion de ville durable apparait incessamment dans les politiques gouvernementales depuis quelques années. Pour le Burkina Faso, cette expression occupe une place de choix dans les prises de décisions et dans la volonté politique des dirigeants. Ainsi, la capitale burkinabè a mis en place le projet « Grand Ouaga » pour marquer son pas dans le processus d’une ville durable. Le Magazine Cité Elégance dans le souci d’éclairer l’opinion publique sur l’expression « ville durable », s’est intéressé à sa définition, son enjeu et ses dimensions.
Il faut noter que « ville durable » est une expression qui désigne une ville ou une unité urbaine respectant les principes du développement durable et de l’urbanisme écologique, qui cherche à prendre en compte simultanément les enjeux sociaux, économiques, environnementaux et culturels de l’urbanisme pour et avec les habitants par exemple au travers d’une architecture HQE, en facilitant les modes de travail et de transport sobres, en développant l’efficience du point de vue de la consommation d’énergies et des ressources naturelles et renouvelables. Ce sont souvent des éco-villes où écoquartiers cherchant à diminuer leur empreinte écologique en compensant leurs impacts.
Les enjeux varient selon le contexte géographique, l’histoire et la taille de la ville, mais les thématiques de la gouvernance, du réchauffement climatique, de l’énergie, des déchets et des transports, des milieux (eau, air, foncier) ainsi que de la biodiversité (renaturation, trame verte, écologie urbaine) sont mis en avant. Il s’agit aussi de produire un habitat et des moyens de transports à coûts accessibles à tous.
Une ville durable invoque sa neutralité c’est-à-dire sans impact négatif vis-à-vis de son environnement. En effet, elle invite à une gestion des déchets basée sur le tri sélectif. Les communes peuvent réussir à tirer un bilan financièrement positif grâce à la valorisation des déchets recyclables. Le tri des déchets est un point positif dans la protection de l’environnement : il permet de le préserver, en utilisant les matériaux recyclés. C’est une responsabilisation du citoyen qui contribue à la bonne gestion de la collectivité et à la préservation de l’environnement.
La ville durable cherche à diminuer son taux d’imperméabilisation et à augmenter la naturalité de la ville en restaurant une trame verte qui relie entre eux des espaces verts. Les villes sont confrontées à l’étalement urbain et aux phénomènes de fragmentation écologique et urbaine. L’aménagement du territoire doit être repensé dans les villes d’aujourd’hui et dans les écovilles nouvelles.
Dans la notion de ville durable, l’environnement n’est plus dissocié des projets d’urbanisme, ni des orientations économiques, culturelles ou sociales de la ville. Ce souci d’intégration prend en compte le développement sur le long terme et dans une perspective globale.
Au regard de toutes ses définitions dont se munit la notion de ville durable, peut-on dire que la capitale burkinabè se situe dans le lot des villes durables ?
Ismaël KIEKIETA