Ouagadougou/insalubrité: Le marché de Balambatin en proie à une mauvaise gestion des déchets

Au Burkina Faso, depuis des lustres, la gestion des déchets reste toujours un défi majeur à relever par les autorités burkinabè. Un peu partout dans les lieux publics des différentes villes, la gestion des déchets est déplorable. Du moins, c’est le constat qui se fait. Les commerçants du marché de Balambatin situé dans l’arrondissement N°10 de la ville de Ouagadougou vivent au quotidien sans aucun système de gestion des déchets. Toute chose qui a invité le Magazine Cité Elégance à poser son regard critique sur la gestion des déchets dans ledit marché.

Depuis que le marché de Balambatin existe, il fait face à une mauvaise gestion de ses déchets. En effet, le marché ne dispose d’aucun système de gestion des déchets. Il convient de noter une absence de  bacs à ordures et d’un comité de service d’hygiène et d’assainissement afin de permettre aux commerçants de disposer d’un système adéquat pour la gestion des ordures. Pour ce faire, les commerçants du marché sont obligés de brûler ou de jeter les ordures dans un baffon situé dans les environs du marché. « Dans ce marché, nous n’avons pas de dépotoir. Chacun se débarrasse de ses ordures selon ses humeurs », a affirmé une vendeuse.

Bruler les déchets en pleine nature, c’est participer à la pollution de l’environnement. La pollution est l’un des plus graves problèmes environnementaux. Elle est source du réchauffement climatique, de l’épuisement des ressources, de l’épuisement de la biodiversité et de la disparition massive des espèces végétales et animales. La seule solution à cette problématique c’est de diminuer les activités polluantes  et encourager la production biologique  en respectant le management environnemental et la protection de l’environnement dans les activités.

Cette protection de l’environnement par les populations passe par l’assistance des services de la municipalité. Pour le cas du marché de Balambatin, la municipalité est quasi absente et les commerçants s’adonnent à une gestion individualiste et inappropriée des déchets. « Si le maire pouvait nous trouver des bacs à ordures cela nous fera vraiment plaisir », a plaidé une vendeuse de légumes. Quant à Seydou Samandoulgou, un couturier, il a fait savoir qu’en plus des bacs à ordures, il serait préférable que les services municipaux mettent en place une équipe qui sera chargé de vider régulièrement les ordures car dans certains marchés de la ville, les bacs débordes de déchets.

Pour d’autres commerçants, en plus de la problématique de la gestion des déchets, il faut souligner également celui de l’occupation anarchique des abords du marché. Ils soutiennent que depuis les mesures de la Covid-19, certains commerçants ont pris goût des abords marchés et refuse de rejoindre leurs places habituelles dans les marchés. Si pour certains c’est une bonne affaire, pour d’autres c’est le calvaire parce que les clients se limitent désormais aux abords du marché pour faire leurs achats. Pour cela il demande aux autorités municipales de se pencher sur cette situation.

Assata SINARE

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