Place de l’environnement dans les promesses électorales : La CONAJEC livre ses résultats

La coordination nationale des jeunes pour l’environnement et le climat (CONAJEC) a organisé une conférence de presse ce vendredi 20 novembre 2020 à Ouagadougou. Cette conférence avait pour objectif de présenter les résultats de l’analyse de la sensibilité des projets de société vis-à-vis de l’environnement.

Le 05 novembre dernier, la CONAJEC avait lancé la campagne de plaidoyer en vue de l’intégration ou du renforcement du volet environnement dans des plans de développement des candidats à l’élection  présidentielle. Pour ce qui est de la présente conférence de presse, il s’est agi de la présentation des résultats. L’objectif principal des analyses est d’apprécier le contenu des programmes ou projets de société des candidats aux élections présidentielles et législatives du 22 novembre 2020.

« En ce qui concerne la prise en compte de l’économie verte, l’analyse globale des programmes donne certes des résultats intéressants, mais une limite majeure subsiste. La globalité cache des détails et des disparités relativement très importants», a fait savoir le coordonnateur de l’équipe d’évaluation, Gountiéni Damien LANKOANDE. Pour lui, le verdissement d’une économie passe nécessairement par une approche intégrée et multimentionnelle.

Pour ce qui est du domaine de l’énergie renouvelable, les résultats révèlent qu’un seul parti politique peut être considéré comme celui ayant un niveau avancé. S’agissant du domaine de la gestion des déchets, de l’analyse des documents, il ressort que la majorité (7/11) des programmes ont pris en compte ce domaine, mais seulement 2 sont à un niveau établi et 1 à un niveau avancé. « Les 4 autres programmes sont à un niveau émergent, ils n’ont  fait que mentionner globalement le sujet sans clarifier suffisamment les questions de mise en œuvre et des instruments et outils à mobiliser », a affirmé Damien LANKOANDE.

De façon globale, il ressort des analyses quelques principales leçons à tirer : la question de l’environnement et de l’économie verte est en train de prendre une place de plus en optimale dans la marche et les projets de société au Burkina Faso ; il reste tout de même beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre un niveau qui permettra d’aller vite vers les engagements pris par le pays par rapport à l’agenda 2030.

Il faut noter que la CONAJEC a formulé deux recommandations à l’endroit des partis politiques. Il s’agit :

  • Naturellement, l’analyse recommande de prendre en compte les dix engagements proposés par la campagne de plaidoyer ‘’Emprunte verte’’ ;
  • En 2025, il est recommandé de toujours réfléchir à l’environnement, l’économie verte, mais avec un esprit intégrateur des problèmes aux réalités.

Assata SINARE et Alida SOME (stagiaire)

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