Savane Médias a procédé à la présentation officielle de son nouveau film « Ma parcelle ou la mort » aux cinéphiles ce samedi 5 septembre 2020 à Ouagadougou. Réalisé par Zida Boubacar Sidnaaba, ce film met en exergue les préoccupations sociales et économiques, notamment la question foncière. La projection du film s’est tenue en présence du réalisateur Zida Boubacar Sidnaaba.

« Ma parcelle ou la mort » est le 10^e long métrage de Zida Boubacar Sidnaaba paru en 2020, une fiction qui traite de la problématique du foncier. Elle pointe du doigt les problèmes que rencontrent les populations sur la question des terrains. Le film se déroule à Zamatenga. Une société immobilière avec la complicité active d’un chef de terre s’accapare de la terre des villageois servant d’espace de culture et de culte afin de mettre en œuvre un projet de cité à usage d’habitation. Le chef de village avec la complicité de son peuple s’oppose au projet. Cette situation fera des victimes  parce qu’il est coutume de dire que la terre est une matière spéciale qui ne ment jamais.

Ce 10^e long métrage interpelle les uns et les autres sur les questions foncières que vivent les populations dans une société en proie à la course aux parcelles. Il rappelle l’urgence de réviser la loi sur la réforme agraire et foncière dans sa philosophie et dans ses options qui aujourd hui sont générateur de conflit. « Ma parcelle ou la mort » met à nu les pratiques mafieuses courantes ainsi que les extrémités mystiques qui peuvent engendrer la gestion d’une matière aussi sensible dans une société où chaque  individu se reconnait le droit et le devoir de posséder sa propre parcelle.

Pour le réalisateur,  Zida Boubacar Sidnaaba, ce film interpelle les populations des grandes villes telles que Ouagadougou et Bobo sur les conflits liés à la question foncière. Il ajoute que l’idée de ce film vient d’un constat et d’une inspiration du Moogho Naaba. « Ce film est un appel pour les propriétaires terriens et surtout pour les autorités. Je lance un appel pour que les autorités révisent la réforme agraire et foncière parce qu’elle permet à certains individus d’utiliser la terre à leur fin », a laissé entendre le réalisateur.

Du reste, il convient de savoir, que ce film a couté environ 30 000 000 FCFA.

Aminata SANFO et Alida SOME (Stagiaires)

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