Droit au logement : « L’action des sociétés immobilières compromet les chances des populations à avoir accès aux logements décents », dixit Pama Nébié.

La Coalition des Associations pour la Défense du Droit au Logement (CADDL) a organisé une conférence de presse ce jeudi 18 juin 2020 à Ouagadougou. Au cours de cette conférence de presse, il s’est agi de faire le point du bilan de leur plateforme revendicative et d’informer l’opinion nationale sur l’injustice en matière d’accès au logement dans la ville de Ouagadougou et ses environs.

L’accès à un logement décent et la question de l’apurement du passif foncier sont des préoccupations majeures pour le citoyen lambda au Burkina Faso.

Consciente du rôle qu’elle joue dans la défense du droit au logement, la CADDL a synthétisées toutes ces préoccupations sous la forme d’une plateforme revendicative qu’elle a transmise aux autorités compétentes. Il faut noter que dans cette plateforme, il ressort la question de l’apurement du lourd contentieux lié au lotissement sauvage de la 4ème république, des sociétés immobilières, la relecture de la RAF, l’arrêt des démolitions sauvage, etc.

Malgré les multiples actions de lutte et d’interpellation, la CADDL n’a toujours pas eu gain de cause. Le secrétaire générale de la coalition, Pama Nébié a révélé que jusqu’à présent aucun signe de bonne volonté n’est apparu pour apporter des réponses aux préoccupations cruciales de millions de citoyens.  « Nous sommes toujours en attente de réponse favorable et nous demandons aux autorités justice », soutient le président de la coalition, Compaoré Bernard.

Le SG de la coalition a fait savoir que les actions de spoliation, d’accaparement des terres de la population et leur déguerpissement manu militari continuent. De même sont légion les tracasseries juridico-policières auxquelles font face les habitants des zones loties à problème et zones non loties. « Les violences et les bavures policières sur des résidents de Yagma, ces derniers jours, en disent long sur la brutalité et le caractère inhumain des mesures qui prévalent dans la gestion du foncier urbain », ajoute-t-il.

Pour la CADDL, tout cela révèle l’irresponsabilité et l’incapacité du pouvoir en place à résoudre le contentieux du passif foncier au Burkina Faso.

Afin de mettre fin à toutes ces injustices, la CADDL  demande à ce qu’on mette fin à l’action des sociétés immobilières car pour elle, ces actions compromettent gravement les chances des populations d’avoir accès aux logements décents. Elle appelle également les autorités à apporter des solutions à leurs préoccupations. Par ailleurs, elle lance un appel à ses militants et à ses sympathisants à se tenir prêts pour répondre à des actions de lutte.

Assata SINARE

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