L’atelier de restitution de l’étude sur le vote des Personnes Déplacées Internes (PDI) a eu lieu ce lundi 27 janvier 2020 à Ouagadougou. L’objectif général de cette étude est d’élaborer, à partir des données statistiques démographiques et sociologiques précises, des stratégies de prise en compte des PDI dans le processus électoral à venir dans une approche flexible tenant compte de la volatilité de la situation sécuritaire.
Le contexte sécuritaire préoccupant que connait le Burkina Faso affecte bon nombre de personne dans les élections présidentielles et législatives de 2020 et les municipales de 2021.
Quand on se refait aux statistiques de décembre 2019, il ressort qu’environ 60 milles personnes sont des déplacées internes. Le vice-président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Adama KERE a fait savoir que de cette population déplacée, à peu près la moitié est en âge de vote et compte sans doute des milliers d’électeurs déjà inscrits sur le fichier électoral et autant de nouveaux électeurs potentiels à enrôler.
Face à cette situation et sur commande politique, la CENI a mis en place une commission chargée de mener la réflexion sur les stratégies et les dispositifs opérationnels possibles qui assureront le droit électoral des PDI.
Dans cette étude, la CENI propose deux points qui permettront à la classe politique de décider du scenarios qu’elle juge le mieux pour la prise en compte des PDI. Le premier point consistera à enrôler les PDI et les comptabiliser pour leur commune de départ.
Le deuxième scenario propose que les PDI soient enrôlées et comptabilisées selon leur situation géographique.
Le code électoral dit que pour être enrôlé sur le fichier électoral, il faut l’un des deux documents suivants : la CNIB ou le passeport.
Pour le vice-président, la préoccupation majeure demeure la probabilité que plusieurs PDI n’ont pas leurs documents. Il ajoute : « quand nous allons nous déployer sur le terrain c’est un document que nous allons exiger et si ces personnes ne sont pas à mesure de nous les présenter, le code électoral ne nous permet pas de les enrôler».
Les régions qui ont été couvertes par cette étude sont : la boucle du Mouhoun, le centre nord, l’est, le nord et le sahel.
ASSATA SINARE