En pleine effervescence du cinquantenaire du FESPACO, le magazine Cité Elégance a tendu son micro à deux figures emblématiques du cinéma burkinabè qui donnent leurs impressions sur les cinquante années du cinéma africain. Il s’agit de Abdoulaye Koumboudri connu sous le nom de fils de l’homme et Alidou Sawadogo alias Pagnagdé.
Acteur et comédien burkinabè « fils de l’homme » à l’état civil Abdoulaye Koumboudri
Cinquante ans après, il y a eu de l’évolution et de l’innovation. Ce festival a vraiment pris un grand pas. Comme on le dit tout début est difficile et il y a eu de l’amélioration. Depuis les années 69 on fait un pas, un pas d’éléphant, un pas de fourmis, l’essentiel c’est de faire un pas. Il y a eu beaucoup d’amélioration surtout dans la qualité des films, l’image, le son, le jeu d’acteur…il y a eu beaucoup d’innovation extraordinaire. Je profite saluer tous les festivaliers qui sont venus communier et partager avec nous leurs expériences au cinquantenaire du festival du cinéma. J’ai foi en l’avenir du cinéma africain parce que c’est un cinéma de taille et de qualité mais pour le cinéma burkinabè j’émets aujourd’hui encore des réserves parce que la nouvelle génération doit se former davantage et surtout apprendre au côté des doyens. Pour la jeunesse l’école seule ne suffit pas pour être un professionnel du cinéma. La jeunesse doit s’approcher des doyens pour écouter les conseils et les expériences. Je voudrai féliciter la sécurité qui ne ménage aucun effort pour maintenir l’ordre et la stabilité pour assurer le bon déroulement du FESPACO.
Acteur et comédien burkinabè « Pagnagdé » du vrai nom Alidou Sawadogo
Après cinquante ans d’existence, on voit l’importance accordée au cinéma africain à travers ce festival malgré les défis sécuritaires il y a beaucoup de festivaliers, personne ne veut rester en marge de ce cinquantenaire. Personnellement je suis très heureux de participer à ce festival. Chaque africain doit prendre ce festival comme un maillon fort de l’identité de l’africaine. Aujourd’hui le cinéma véhicule des images, vitrine de notre identité partout dans le monde, pour consolider les liens entre les hommes. La jeunesse garant de la relève, a su prendre sa place dans le métier du cinéma, il y a de jeunes réalisateurs, de jeunes acteurs qui sont pétris de talent. Chaque jour que Dieu fait on a des jeunes qui ont un esprit bien éclairé sur le cinéma. Du point de vue de la qualité il y a une nette amélioration du cinéma africain, il nous suffit de comparer les images de 1969 et de 2019.
Ismaël Kiekieta