Ce jeudi 21 février 2019, le laboratoire Langue Discours et Pratique Artistique (LADIPA) a organisé au sein de l’Université Ouaga1 Pr Joseph Ki-Zerbo, le colloque international en hommage à Idrissa Ouédraogo, le maestro du cinéma burkinabè, sous le thème « l’homme et ses œuvres ». La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par le ministre de la culture, des arts et du tourisme M. Abdoul Karim Sango.
Dans le cadre des activités du cinquantenaire du FESPACO, le laboratoire LADIPA apporte sa contribution scientifique en hommage au grand réalisateur burkinabè, Idrissa Ouédraogo. Artiste dans la création et dans son vécu quotidien, Idrissa Ouédraogo est incontestablement l’une des figures emblématiques du cinéma en Afrique. Il a exploré tous les genres du 7e art et s’est investi dans presque tous les domaines du cinéma. Rappelé à Dieu le 18 février 2018, cette icône du cinéma africain est auteur d’une bibliographie riche et variée.
Pour le Pr Alou Keita vice-président de l’Université Ouaga1 Pr Joseph KiZerbo, il faut saluer la tenue d’un colloque en hommage au grand cinéaste burkinabè. Il ajoute : « il est tout à fait juste que notre université soit la première institution africaine à rendre hommage à ce grand homme du cinéma africain qui a porté haut le flambeau du cinéma africain sur les tribunes les plus prestigieuses du 7e art. Depuis son indépendance, le Burkina Faso a consenti à de nombreux efforts et il ne sied pas qu’il reste à la traine en matière de réflexion au moment où la question de l’image est au cœur des enjeux majeurs ».
Le délégué général du FESPACO, M. Ardiouma Soma lors de son allocution a soutenu que le cinéma ne doit plus être seulement l’affaire des cinéastes. « Le cinéma et l’audiovisuel ne peuvent plus être seulement le problème du cinéaste, nous devons absolument associer toute les entités pour une discussion pluridisciplinaire. La culture et le cinéma sont des piliers du développement burkinabè. L’Afrique a un patrimoine cinématographique très riche et ce colloque est le bienvenu pour magnifier et faire connaitre les professionnels du cinéma africain » laisse entendre M. Ardiouma Soma.
Le ministre de la culture des arts et du tourisme M. Abdoul Karim Sango avant de déclarer ouvert le colloque a mis en exergue la qualité et la prophétie de feu Idrissa Ouédraogo. Pour lui le Burkina Faso est présenté comme un champion du cinéma africain et si les universitaires s’intéressent au cinéma en terme de réflexion, le cinéma burkinabè est bien parti pour résoudre la question de l’identité culturelle.
Ismaël Kiekieta