Constant des Gabi a procédé à la dédicace de son tout premier roman intitulé, YELBEEDO OU LES RACINES DU MAL, ce vendredi 12 novembre 2021 à Ouagadougou. 3e prix du Grand prix national des arts et des lettres, catégorie Roman de la Semaine nationale de la culture 2008, c’est un roman qui a pris 4 ans pour être rédigé et 13 ans pour être édité. Constant des Gabi entend avec cette œuvre apporter sa contribution à la littérature burkinabè.Présidium (le présentateur, l’auteur et le directeur de Plum’Afrik).
YELBEEDO OU LES RACINES DU MAL, est un roman de 197 pages reparti en 11 chapitre qui raconte les péripéties d’un instituteur en service. C’est un roman qui choque le lectorat par la mort de son personnage principal. “La tragédie de ce roman démontre que le mal retourne toujours à celui qui le commet”, soutient le présentateur. A la question de savoir pourquoi le choix du titre YELBEEDO, l’auteur explique que la société actuelle es en crise de valeur qui conduit aux malheurs et la désolation.
Selon le présentateur de l’œuvre, Saidou Zombré, le titre est interpellateur et laisse apparaître beaucoup de questions à savoir la nécessité de repenser le système éducatif. Il ajoute que l’auteur a utilisé des noms traditionnels pour ses personnages et une toponymie culturelle. ” L’œuvre retrace les péripéties d’un instituteur certifié en exercice, Yamba. C’est une œuvre qui parcourt des siècles, de la colonisation à nos jours. YELBEEDO ou les racines du mal sonne le retour au source, la quête identitaire et la nécessité de nos traditions. Dans cette œuvre le thème tourne autour de l’amour et la convoitise”, précise le présentateur de l’œuvre. Pour lui, le secteur de l’éducation mérite une plus grande attention, surtout quand on sait que c’est de l’action de l’éducateur d’aujourd’hui que dépend la société de demain.
- L’auteur, Constant des Gabi de son vrai nom, Constant NANA, après les salutations d’usages, a affirmé que s’est grâce à beaucoup d’efforts consentis et aux soutiens de plusieurs personnes que cette œuvre a vu le jour. Il a tenu à souligner qu’il tenait son manuscrit depuis 13 ans. “Cette œuvre aborde principalement le développement communautaire. L’œuvre parle de la culture de l’incivisme et la quête identitaire. J’ai voulu apporté ma contribution à la littérature burkinabè. Mes sources d’inspiration commencent par ma profession et mon vécu quotidien”, a laissé entendre l’auteur. Constant des Gabi affirme que le personnage principal meurt dans l’œuvre parce qu’il voulait choquer le lectorat. Il s’indigne parce que dans la réalité, il y a des morts similaires qui passent sous silence.
“L’écrivain travaille pour l’épanouissement de la société. et je m’inscris dans ce registre. J’ai pris 13 ans pour publier parce que je pensais que les œuvres primées au GPNAL sont éditées. Mais comme j’ai trop entendu longtemps je me suis lancé dans le compte d’auteur”, ajoute l’auteur.
Pour l’auteur, le nom Constant des GABI est un hommage à son père, son beau-père et son Benjamin qui se prénomment Gabriel.
Du reste, il convient de noter que le roman coute 4 000 FCFA et est disponible aux librairies partenaires des éditions Plum’Afrik et dans les différents points de vente habituel.
Ismaël KIEKIETA