En marge du jubilé de perle du Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes (FAARF), la deuxième édition de la nuit des GUIMBIS dédiée aux meilleures agents et aux ex DG du FAARF s’est tenue ce vendredi 06 novembre 2021 à Ouagadougou. Pour cette deuxième édition de la nuit des GUIMBIS, l’accent a été porté sur la digitalisation et du Mobile Banking à cause du contexte sécuritaire difficile que traverse le Burkina Faso. Ladite cérémonie s’est ténue sous le leadership du ministère de l’économie et du ministère de la femme.
La deuxième édition de la nuit des GUIMBIS qui célèbre simultanément les trente ans du FAARF a été marquée par des séries d’allocutions, des témoignages, des remises de trophées et la présentation des gestionnaires du FAARF dans les régions du Burkina Faso.
Au titre des trophées, il faut noter que les premiers agents du FAARF et les anciennes directrices générales du FAARF ont reçu chacune un trophée d’honneur pour le sens du combat noble et la promotion du FAARF.
« Nous ne voulions pas que ça soit une cérémonie pour reconnaitre le mérite mais que ça soit le début d’une autre action pour les femmes du Burkina Faso parce que financer une femme c’est financer une Nation », d’entrée de jeu ce sont les mots que la directrice du FAARF, Dorcas Ravigsida TIENDREBEOGO a laissé entendre. Le défi du FAARF pour la directrice c’est de continuer dans la digitalisation à cause du défi sécuritaire que connait le Burkina Faso. Il s’agit de digitaliser les moyens de financement pour pouvoir permettre aux femmes dans les villages reculés d’avoir le crédit à travers le mobile Banking et faciliter le montage des dossiers. Selon la directrice, 30 après le FAARF a réellement transformé des vies au Burkina Faso. Elle ajoute que c’est satisfaction de savoir qu’il y a des femmes qui ont eu un plus à travers le FAARF. A en croire la directrice, c’est plus de 115 milliards qui ont été octroyés à plus de 2 millions de femmes sur tout le territoire du Burkina Faso. « Le FAARF travaille dans 4 517 villages au Burkina et existe dans toutes les provinces », précise la directrice.
Pour la première gestionnaire du FAARF dans le Bazèga, Pauline COMPAORE, depuis 1995, il y a de l’évolution par rapport au montant octroyé qui était de 5 000 FCFA à 50 000 FCFA pour les crédits individuels et de 50 000 FCFA à 100 000 FCFA pour les crédits collectifs. « Aujourd’hui, il y a de l’évolution, le FARF est passé de 200 000 FCFA à 3 000 000 FCFA pour le crédit individuel et de 500 000 FCFA à 10 000 000 FCFA pour le crédit collectif. Il y a eu une nette amélioration au niveau de l’institution. Cependant, il convient d’améliorer la rapidité sur le traitement des dossiers pour que les femmes soient satisfaites davantage », a soutenu l’ancienne gestionnaire du FAARF.
La représentation du ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, SG du ministère de la femme, Fati OUEDRAOGO, lors de son allocution a tenu à préciser que le FAARF a véritablement contribué au développement de l’entreprenariat féminin et à créer une réelle dynamique du monde féminin autour de ces microcrédits. « Ces trente ans marquent la maturité du FAARF et ont été ponctués par le dynamisme des gestionnaires », affirme la représentante du ministre de la femme.
Il convient de souligner que la deuxième édition de la nuit des GUIMBIS a refermé ses portes par une collecte de fonds pour venir en aide aux personnes démunies.
Ismaël KIEKIETA