Ce samedi 18 septembre 20201, l’ONG Justice and Diginity for the Women of the Sahel (JDWS) a organisé une formation sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) à Ouagadougou. Cette formation intervient dans un contexte où les droits humains et surtout ceux de la femme ne sont pas respectés. Ont pris part à cette formation des femmes et hommes de divers milieux.
Travailler à sensibiliser la population sur les droits humains et les violences basées sur le genre, telle est l’initiative qui a permis à l’ONG JDWS d’organiser une session de formation au profit de la population. En effet, selon les données de « l’Enquête Démographique et de la santé et à Indicateur Multiple », 55% de femmes subissent des violences physiques dès l’âge de 15 ans, 20% ont des rapports sexuels forcés, 30% sont victimes d’agressions, etc. Le Burkina Faso a enregistré selon les services de la femme, de la solidarité nationale et de la famille 9086 cas de mauvais traitement en 2015 et 8501 cas en 2016. Ces chiffres témoignent de l’importance d’une éducation sur les droits de l’Homme en générale et de la femme en particulier.
Pour la présidente de l’ONG JDWS, Bibata DINGA, cette formation a eu lieu du fait que beaucoup de femmes et de jeunes filles sont victimes de violences. « Certes ce n’est pas seulement elles, mais notre objectif premier est de protéger ces femmes et jeunes femmes violentées car elles sont les plus vulnérables », a-t-elle confié.
Au cours de la formation, Christophe BADO du MBDHP, a soumis à l’assemblée une présentation sur les droits Humains et les violences basées sur le genre. Il s’en n’est suivi un résumé conséquent sur l’essentiel des violences basées sur le genre, réalisé par Monique DAH du CIFHA. Quant au panel sur « approche réussi des victimes et des survivants des VBG et assistance », il a été animé conjointement par la psychologue Dr SAWADOGO et Bénédicte BAILOU, juriste spécialiste en droit des personnes, par ailleurs responsable pôle recherche de l’association.
Pour la participante Ruth BADO, cette formation lui a été beaucoup bénéfique car elle a appris sur les techniques d’approches des victimes et survivants des VBG. « nous avons appris que certaines de nos approches ne sont pas appropriées et cela nous a plus instruit. A l’avenir, nous pourrons également sensibiliser nos proches sur les VBG, ainsi que les différentes approches face aux victimes » affirme t-elle. Pour Steeve BENEWENDE, il a mieux appris sur les différentes violences. Alors maintenant, il est apte à faire plus attention dans ses relations interhumaines pour ne pas exercer de violences sur ces proches.
En rappel, l’ONG Justice and Diginity for the Women of the Sahel (JDWS) est une ONG de droit américain qui se propose comme la structure de référence pour endiguer l’expansion des VBG au Burkina Faso et au Sahel en général. Elle a pour but de contribuer à l’épanouissement des femmes sahéliennes. L’ONG existe depuis 2019 dans les pays du G5 sahel et le Sénégal. Elle s’est installée au Burkina Faso depuis juin dernier et compte en son sein 16 membres. Cette formation qui est la première activité de l’association leur a permis de se faire connaitre officiellement. Pour cette année 2021, plusieurs autres activités sont en cours dont un thé débat prévu pour octobre 2021 avec d’autres associations ayant les mêmes objectifs. Également sont en cours de préparation des sorties de terrains de sensibilisation, notamment en faveur des femmes dans les zones reculées.
Madina DAO (stagiaire)