Au Burkina Faso, il n’est pas rare de voir ériger des Rond-point où des carrefours à sens giratoire pour permettre une fluidification du trafic routier. Tout chose qui oblige les usagers à ralentir et évitant ainsi les risques d’accidents. Dans la ville de Fada N’Gourma, le Magazine Cité Elégance dans sa dynamique de promotion de l’élégance des villes s’est intéressé au Rond-point de « L’Union Sacrée » non seulement pour la fluidité de la circulation mais aussi pour la symbolique du monument érigé. C’est un monument réalisé par l’artiste, Salif KOMONDI sur commande de l’ONG italienne, TERRE DES HOMMES Italia en fin de mission au Burkina Faso et qui suscite une attention particulière.
Les villes du Burkina Faso dans leurs grandes diversités admettent des monuments qui constituent la mémoire collective du pays. Les monuments érigés ne sont pas fortuits, ils marquent un point crucial dans l’évolution de l’histoire du pays des hommes intègres. Ce sont là des sources historiques et sociales qui ont marquées la vie de la société. Il est clair qu’un Rond-point participe activement à fluidifier la circulation et assurer la sécurité routière des usagers. Au-delà de cet aspect, il garantit à une ville, une image attractive suscitant ainsi le tourisme urbain. A Fada N’Gourma, dans la cité de Yendabili, un Rond-point se distingue parmi tant d’autres de par la nature de son monument qui a un impact socio-historique avec la ville parce que le Baobab symbolise l’ADN de la ville de Fada N’Gourma.
Haut d’environ 3 m, le monument du Baobab se trouve à proximité de l’ancien cours royal de feu sa majesté Koupiéndiéli au secteur n°10 de la ville de Fada. La première base du monument est caractérisée par la carte et les couleurs du Burkina Faso. La seconde base du monument est matérialisée par une symbolique de 08 personnages en position assise dont un seul personnage peint en blanc fait face aux 07 autres personnages parmi lesquels figure le personnage d’un enfant. Ces personnages sont peints en rouge, bleu, jaune, noir et verte. C’est une image qui traduit le conseil des sages sous l’arbre à palabre pour trouver la solution à la protection de l’enfance.
Selon l’artiste, Salif KOMONDI, le baobab est le lieu qui réunit toute la société pour des sujets liés au bien-être et au développement des communautés. Il explique qu’on trouve sous l’arbre à palabre un chef ou un sage assis au milieu des notables pour échanger sur les problèmes qui minent la société. « C’est sous l’arbre à palabre que les grandes décisions étaient prises en Afrique », a laissé entendre l’artiste.
Il faut retenir que c’est l’ONG terre des hommes Italia en fin de mission qui a demandé la construction d’un rond-point qui matérialise le Baobab sacré de Fada pour symboliser leur présence dans la ville de Diaba LOMPO. Du reste, l’ONG terre des hommes Italia a été créée en Italie en 1989 en tant qu’association de volontaires engagés auprès de TERRE des Hommes qui aide les enfants avec les projets axés sur la réalisation des droits de l’enfant notamment dans les domaines de la santé, l’éducation et de la protection .
Ismaël KIEKIETA et François OUOBA (stagiaire)