Accaparement des terres : le Confédération Paysanne du Faso se prononce sur la mauvaise gestion du foncier et les problèmes de sécurité alimentaire

Les leaders de la Confédération Paysanne du Faso (CPF) ont organisé une conférence de presse ce vendredi 16 juillet 2021 à Ouagadougou. Placé sous le thème : << Sécurisation foncière et accaparement des terres au Burkina Faso >>, Ladite conférence a été animée sous le leadership du Secrétaire Général du (FEPAB), Marc GANSONRÉ.

Depuis quelques années, les Burkinabè font face à une course effrénée vers la terre, marquée par les acquisitions foncières à grande échelle et favorisée par des fins de promotion immobilière, d’agrobusiness ou d’exploitation minière. Il faut noter que ces phénomènes sont porteurs de risques socio-économiques majeurs dues à des risques d’exclusion foncière avec à la clef, les conflits, les menaces sur la sécurité nutritionnelle, les menaces sur la cohésion sociale et la paix au regard des conflits fonciers qui devient de plus en plus récurent.

D’après le Secrétaire Général, Marc GANSONRÉ, il faut sécuriser le foncier rural pour sa mise en valeur et non sécuriser la vente du foncier. En effet, l’évaluation quinquennale de la loi portant régime foncier rural sensée permettre la sécurisation foncière montre clairement l’inachèvement institutionnel.

D’ailleurs, les instances locale de  gestion foncière sont  absents à savoir les communes touchées pour la mise en place de sécurisation foncières en milieu rural (SFR) sont au nombre de 267 soit 76,06% des communes du territoire national. En plus, le nombre des Commissions foncières Villageoises existantes est de 353 839, 74% de l’ensemble de 8902 villages du pays et le nombre des Commissaires de conciliation foncière Villageoises est de 3507 soit 39,4% de l’ensemble des 8902 villages. Il faut retenir qu’à peu près 7000  est estimé pour le nombre d’APFR délivré sur environ  25 000 demande exprimées. Pour le CPF,  ce  nombre n’est qu’une goutte d’eau comparativement au besoin de sécurisation foncière en milieu rural ainsi où l’on dénombre plus de 3 000 000 d’exploitation agricole.

Au regard, de tout ce qui se précède,  la confédération paysanne du Faso qui a fait de l’agriculture familiale et de la sécurisation foncière des exploitations familiales son cheval de bataille, a décidé de porter la voix des exploitations familiaux auprès du Gouvernement et de ses partenaires pour l’amélioration de la gestion foncière au Burkina Faso. En prenant compte cet aspects,  le CPF interpelle le Gouvernement  porter plus d’attention à la sécurisation foncière des exploitations familiales pour promouvoir les investigations afin d’assurer la sécurité alimentaire nutritionnelle et aussi améliorer les conditions de vie des populations.

Il convient de noter que des recommandations ont été formulées. Ce sont  entre autres, la réalisation d’un audite du foncier rural suivi du rétablissement du  droit des ruraux floués par les différents accapareurs de la terre, la mise en œuvre de l’article 218 du code général des collectivités territoriales qui stipule que la commune rurale comprends un espace d’habitation, un espace de production et un espace de conservation, mettre fin à la confusion et au chao et mettre en place des opérations spéciales subventionnées de délivrance d’APFR au profit des populations rurales.

Du reste, le CPF souhaite une bonne campagne agricole 2021/2022 et  invite le Gouvernement à considérer les acteurs du monde rural à travers  leurs différentes faîtières, comme des partenaires sûrs dans le cadre des concertations nationales sur la gouvernance foncière.

Ismaël KIEKIETA

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