La cérémonie d’ouverture de la 2^e  édition du marché d’art contemporain de Ouagadougou (Wékré) a eu lieu ce mardi 1ere juin 2021 à Ouagadougou. A cette édition environ une quarantaine d’artistes plasticiens y prennent part.

<<La course de fond>>, c’est sous ce thème que va se dérouler la 2eme édition du marché d’art contemporain de Ouagadougou Wékré. Ce thème a été proposé au comité d’organisation par un commissaire d’exposition qui a été recruté cette année. <<Quand le commissaire nous a envoyé le thème et le texte qui l’accompagnait, nous nous sommes sentis concernés par sa proposition. Ce thème nous dit juste que nous sommes engagés dans un processus de longue haleine parce que travailler à ce que la population reconnaisse et accepte l’art plastique>>, a affirmé le secrétaire exécutif du collectif wékré, Aboubacar SANGA.

La 1ère exposition de cette édition a eu lieu devant l’ancienne Assemblée Général pour l’histoire qu’elle renferme car c’est un endroit qui peut captiver l’attention de beaucoup de monde. Aussi, c’est de permettre au plus grand nombre de public  d’avoir accès au domaine de l’art et de découvrir les œuvres. <<Pour d’autres usagers c’était la première fois de voir des tableaux, pour certains des sculptures. Il y a même des gens qui ont découvert que la photographie est une discipline artistique>>, a fait savoir Aboubacar SANGA.

Sur place, plusieurs artistes présentent leurs œuvres aux différents visiteurs. L’artiste Mohamed Ouédraogo a décidé de matérialiser le faire Play à travers son œuvre car pour lui c’est ce qui manque le plus aux Burkinabè. <<Le faire Play ce n’est pas seulement dans le football. Il doit être dans la vie courante. Si l’on veut avancer, il faut oublier un peu le passé et voir le futur>>, a-t-il dit. Pour la réalisation de son œuvre, il a utilisé des matériaux usés tels les sachets plastiques, les sandales, les boîtes de canettes et de conserve afin de les redonner une seconde vie.

Quant à l’oeuvre de la jeune artiste Mariam Kiemtoré, elle symbolise la femme en général.  <<La femme est peint en bleu car pour moi, nous aspirons toute à être des femmes bleues. Le bleu représente l’eau et l’eau c’est la vie et la femme aussi donne vie>>, s’est-elle justifiée. Elle aimera la vendre à une personne qui porte un amour immense pour son œuvre et le prix de l’œuvre sera fixé en fonction de cet amour.

Pour cette 2ème édition, plusieurs  innovations majeures ont été introduites.  Il s’agit de: la sélection des artistes car le comité d’organisation a voulu aller dans une approche très professionnelle en s’attachant les services d’un commissaire d’exposition qui a travaillé sur toute la thématique. Il fera également un écrit sur le travail des différents artistes qui participeront à cette 2ème édition.

Pour cette sélection, le commissaire de l’exposition, Eric WOLANU a fait savoir que plusieurs éléments ont été pris en compte à savoir la qualité, l’originalité de l’œuvre et la pertinence de la proposition artistique. <<Aussi, une grande place a été réservée aux artistes burkinabè et j’ai veillé à ce que les femmes soient représentées dans une proportion intéressante>>, a-t-il lancé.

Il faut noter également que pour cette année, des artistes de plusieurs pays africains ont été invités à savoir des Maliens, des Togolais, des Ivoiriens, des Béninois, etc. L’invitée d’honneur à cette édition est Olga Yameogo, une des doyennes de la peinture  burkinabè vivant à l’étranger qui partagera son expérience avec les jeunes. Pour elle c’est un grand honneur que le collectif wékré lui a fait et elle profite de cette occasion inviter les femmes a plus s’intéresser au métier de l’art

A la fin de cette édition, le comité d’organisation compte produire un catalogue et espère dans les années à venir, que Wékré devienne un marché incontournable dans le domaine des arts plastiques sur le plan national et international. du reste, l’exposition se poursuit jusqu’au 6 juin 2021.

Assata SINARE.

   Send article as PDF