Suite aux différentes manifestations des élèves, la Fédération Estudiantine et Scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCIBF) a organisé un point de presse ce mardi 18 mai 2021 à Ouagadougou. L’objectif était de faire sa lecture de la situation notamment celle qui prévaut dans le milieu scolaire.
Depuis mars 2021, le système éducatif burkinabè vit un climat qui ne permet pas aux élèves de poursuivre normalement les cours. En effet, suite aux réformes du système éducatif par le ministère de tutelle, les élèves ont entrepris plusieurs manifestations pour exprimer leur mécontentement.
Le bureau exécutif national de la FESCIBF déplore la perte en vie humaine de l’élève Kinda Cécile à Kongoussi lors des manifestations du 29 avril dernier.
Il faut noter que suite aux différents échanges et recherches d’informations relatifs aux réformes entreprises par le Ministère en charge de l’éducation nationale, la FESCIBF est parvenue à des conclusions après lecture de la situation.
De ce qui est revendiqué à savoir la suspension des activités Socio-culturelle et la suppression des examens blancs, la Fédération a noté que ces décisions existaient avant l’avènement des réformes. Pour elle, cela ne peut pas être cité comme raison valable pour inciter les élèves à prendre la rue.
Selon le secrétaire général national Adjoint II, Noël TOGO, ces réformes dans la forme ont connu des insuffisances communicationnelles et une préparation psychologique des acteurs vis-à-vis de ces réformes.
Pour la fédération, le point qui fait des gorges chaudes est notamment la suppression des sujets au choix en Sciences de la Vie et de la Terre ainsi qu’en Histoire et Géographie. Elle note que la révision des programmes de ces matières est jugés trop long pour être évalués en un seul sujet peuvent pallier cette polémique.
S’agissant des cotisations des parents d’élève, la FESCIBF est catégorique, elle ne veut plus que des élèves paient des APE afin d’aller à l’école et soient chassés pour cela.
Quant au saccage de la voiture et du bureau du proviseur du lycée Philippe Zinda KABORE, le secrétaire général national de la FESCIBF, Augustin PALLO a souligné qu’il est important qu’une structure responsable puisse donner de la voix. Il a fait savoir que selon les élèves, il semble que ceux qui sont venus saccager ne sont pas réellement des élèves.
La période des manifestations ne corroborant pas avec les principes de la FESCIBF, qui sont de prôner l’excellence, de travailler pour un taux élevé de succès. Au regard de l’approche des examens de fin d’année, la FESCIBF se démarque des manifestations.
Pour ne pas manquer son devoir qui est celui de défendre les intérêts des élèves et étudiants, la FESCIBF interpelle les autorités en charge de l’éducation nationale à tout mettre en œuvre pour le retour au calme afin de garantir un taux élevé de succès pour les examens de fin d’année. Aussi, elle invite leurs camarades à reprendre le chemin de l’école pour garantir un succès francs aux différents examens.
Assata SINARE