Renforcement de capacité des leaders syndicaux : 40 femmes outillées sur la convention 190 et la recommandation 206

Ce mardi 18 Mai 2021, le Friedrich Ebert Stiftung (FES) en collaboration avec ses partenaires a procédé à la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renfoncement des capacités des femmes leaders pour la vulgarisation de la convention 190 et de la recommandation 206 à Ouagadougou. Trois jours durant, les femmes leaders seront outillées sur les questions de genre dans leur milieu de travail. Cet atelier se tient sous le leadership du SG/ON SL, Paul KABORE, de Dr Hans Joachim PREUSS de la fondation Freidrich Ebert et de la présidente du comité d’organisation Roselyne SOUBEIGA.

Faire progresser la cause des femmes travailleuses dans le monde, telle est l’initiative qui a prévalue à la mise en œuvre de l’atelier de renforcement des capacités des femmes leaders pour la vulgarisation de la convention 190 et de la recommandation 206. Il faut le dire, la question du genre constitue encore de nos jours une problématique dans le milieu du travail au Burkina. En effet, la violence sexiste, le harcèlement  et la discrimination sont les bases de cette problématique. Mieux, ce qu’il convient de déplorer c’est que ce déséquilibre de pouvoir est profondément ancré dans les sociétés.

Selon la présidente du comité d’organisation, Roselyne SOUBEIGA, cet atelier marque le début d’une familiarisation avec la convention 190 et la recommandation 206. « C’est un atelier qui vient à point nommé pour que les femmes en milieu du travail puissent s’épanouir davantage. Nous attendons une formation en technique de plaidoyers afin d’aboutir à la ratification de la convention 190. Au niveau de la lutte féminine, il n’y a pas que des femmes et on s’en réjouit de cet accompagnement », a laissé entendre Roselyne SOUBEIGA.

Le représentant de la fondation Freidrich Ebert, Dr Hans Joachim PREUSS, a soutenu que dans les sociétés la question du harcèlement existe et constitue un sujet tabou pour les populations. Il ajoute que leurs partenaires du Burkina ont montré leur intérêt de lutter contre ce fléau. « Très souvent les femmes ont peur de parler librement en cas d’harcèlement sexuel parce que dans la société c’est toléré et parfois les femmes sont rendues coupable », s’explique Dr Hans.

Dans son allocution, le SG/ON SL, Paul KABORE affirme que c’est une bonne chose d’avoir un séminaire sur les difficultés que les hommes et les femmes ont sur leur activité professionnelle. Pour lui, la recommandation 206 est l’adoption de la convention 190 et il espère qu’elle sera adoptée par le Burkina Faso.

Au cours de cet atelier, il y aura des communications sur le contenu de la convention 190 et de la recommandation 206, sur l’état des lieux de la question du genre et sur femme et emploi au Burkina. Du reste, à l’issu de l’atelier, sera élaboré une feuille de route commune pour l’année 2021 centrée sur la vulgarisation et l’adoption de la convention 190 de l’OIT.

Ismaël KIEKIETA

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