En marge de la marche mondiale contre Monsanto-Bayer et l’agrochimie, le Collectif Citoyen pour l’Agro Ecologie (CCEA) a rencontré les hommes de média ce samedi 15 mai 2021 à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence était d’informer l’opinion publique et les autorités gouvernementales sur les risques et les dangers liés aux manipulations des moustiques génétiquement modifiés et à l’utilisation des produits chimiques dans l’agriculture. Ladite conférence a été animée sous le leadership du collectif, Ali TAPSOBA.
Il est clair que ces dernières années l’utilisation des produits chimiques dans l’agriculture est devenue de plus en plus récurrentes. Toute chose qui n’est pas sans conséquence sur la santé des populations. Pour le CCEA, malgré l’abandon du coton BT et les multiples actions des militants antis-OGM, plusieurs autres tentatives d’introduction de cultures transgéniques sont en cours au Burkina Faso dont le Niébé Bt et les moustiques génétiquement.
En ce qui concerne, le projet Target, c’est un projet mis en place pour combattre le paludisme au Burkina Faso avec pour principe fondamental, lâcher des moustiques génétiquement modifiés, importés l’Impérial Collège de Londres vers le Burkina pour neutraliser les autres. Il convient de savoir de savoir que le projet est porté par l’Institut de Recherche en Science de la Santé. En termes de résultats, le CCEA soutient que ce projet pourrait aboutir à la création d’une arme bactériologique. En effet, depuis les lâcher desdits moustiques, le CCEA n’a pas connaissance d’une étude d’impact des lâcher de moustiques sur la santé humaine et du nombre de moustiques recapturés.
Quant au Niébé Bt, c’est une variété de Niébé génétiquement modifiée conçue pour résister aux insectes ravageurs afin de réduire les pertes de rendement. Cette variété de Niébé suscite des interrogations sur les risques pour la santé humaine et la vie des sols.
Selon le porte-parole du collectif, Ali Tapsoba, on peut se permettre de croire que la politique gouvernementale du Burkina est favorable à la production des OGM. « Nous lançons constamment un appel ministère de l’agriculture pour les cultures bio. Le Burkina risque d’être le prochain foyer d’expansion de pathogènes. Nous risquons de vivre pire que la Covid 19 car la transmission du virus se fera par les moustiques », a laissé entendre le porte-parole.
Il ressort de la conférence que le terrorisme scientifique doit s’arrêter au Burkina. Le CCAE revendique un modèle agricole capable de nourrir l’humanité sans la détruire et cela passera par l’agriculture écologique. Il exige un arrêt du projet Target malaria et entend continuer les actions citoyennes.
Ismaël KIEKIETA