Crise foncière au Burkina Faso : Les lignes sont en train de bouger avec le ministre Stanislas SANKARA

Depuis un certain temps le ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville a entrepris des démarches pour tenter de résoudre les questions liées à la crise foncière au Burkina Faso. Promoteurs immobiliers, propriétaires terriens et associations du droit au logement font des sorties médiatiques pour donner leurs avis sur la question foncière et pointer  du doigt la démarche de leur ministère de tutelle qui a stoppé l’activité des immobiliers. Le magazine Cité Elégance a bien voulu porter sa critique sur la situation de la crise foncière que connait le Burkina Faso.

Nommé ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville, Me Benewendé Stanislas SANKARA avait pour mission d’assainir le secteur qui s’apparente à une bombe sociale. Pour l’heure, l’arrêt des opérations des promoteurs immobiliers semble toucher le fond du problème. Cette réforme a suscité des sorties médiatiques des promoteurs immobiliers  et des propriétaires terriens qui sont contre cette décision. En effet, lors d’une conférence de presse les promoteurs immobiliers et les propriétaires terriens pour contester la remise en cause des activités des immobiliers.

Par contre pour le ministère de l’urbanisme, les différentes réformes entreprises interviennent pour le bonheur des populations. Parmi elles, on peut citer :

-la réforme des textes régissant le foncier urbain et rural

-la contribution au renforcement de la décentralisation de la gestion foncière

-la contribution à l’évaluation pertinente du processus de mise en œuvre de la réforme agraire et foncière depuis 1984 à nos jours en vue de sa relecture, afin d’en extraire le socle vertueux qui a permis la réalisation de multiples aménagements réussis dans notre pays.

-l’exercice de la promotion immobilière sur la base de documents de planification urbaine, afin de lutter contre l’accaparement des terres à des fin spéculatives, et mettre en adéquation, l’offre et la demande de logement.

Une chose est claire dans cette problématique du foncier au Burkina Faso que cachent les propriétaires terriens et les promoteurs immobiliers ? Pourquoi sont-ils hostile à une relecture de la RAF ? Les promoteurs immobiliers exercent-ils dans la légalité ? Qu’est-ce que les propriétaires terriens font des terres ? Ont –ils un plan d’avenir ?

Ce sont là, autant de questions qui doivent être muries pour apporter les réponses satisfaisantes à la problématique de la crise foncière. Si le programme 40.000 logements sociaux, lancé 2017, connait un bilan mitigé avec seulement 6.000 maisons livrées, il y a lieu qu’on remet en cause certaines réformes pour assainir le milieu.

Ismaël KIEKIETA

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