Dans le cadre des activités entrant dans le processus d’indemnisation des personnes affectées par le projet de construction de l’Université Thomas Sankara, la commission en charge a procédé ce mercredi 5 mai 2021 au sein de l’université à l’indemnisation financière de 845 personnes. Au total près de 5 milliards sont injectés dans cette indemnisation.
D’une superficie de 1890ha, ce sont au total 364 ha de l’université de l’Université Thomas Sankara qui ont été parcellés et mis à la disposition des populations affectées par la construction de la dite université. Il faut noter que ce partage concerne trois catégories à savoir les propriétaires terriens, les acquéreurs et les exploitants. Ces personnes au nombre de 845 (396 propriétaires terriens, 365 acquéreurs et 84 exploitants) proviennent d’au moins 12 villages qui ont été affectés par la construction.
Près de 5 milliards, c’est la somme qui sera utilisée pour l’indemnisation de ces personnes. « A l’heure actuelle pour l’évaluation qui est faite hors mis les réclamations que nous attendons, remonte autour de 4 milliards et quelques. Globalement nous pensons que tout doit tenir autour de 5 milliards », a affirmé le président de l’université, Pr Adjima Tiombiano. Pour lui, cette indemnisation constitue le respect de l’engagement du gouvernement vis-à-vis de la population.
Il a fait savoir que tout a été fait pour que le tissu social soit maintenu après cette opération d’indemnisation.
Au nom des bénéficiaires, le Chef coutumier du village de kouanda, roulgou 2 a fait savoir que toute la population salut ce geste du gouvernement. « Je suis fier aujourd’hui car je viens de recevoir mon cheque. En plus de cette indemnisation, tout ce qui s’y trouvait a été payé (les arbres et tout ce qui a été réalisé comme infrastructure) nous a été remboursé », s’est-il réjoui.
Cela fait plus de 5 ans que ce processus d’indemnisation a été enclenché afin d’arriver à ce jour où les bénéficiaires entrent en possession de leur dû.
Selon le Pr Adjima Tiombiano , cette question d’indemnisation a pris du temps compte tenu de son long processus. « Il a fallu recenser les personnes affectées par le projet ainsi que leurs biens. A un certain moment, nous nous sommes rendu compte qu’entre les déclarations en terme de superficie des champs et la réalité du terrain, il y avait un décalage, un circuit de près de 250ha. Pour cela, il fallait rentrer dans une phase de négociation avec ces populations pour pouvoir stabiliser les superficies», a-t-il expliqué.
Il ajoute que la concrétisation de ce projet intervient grace à la bonne compréhension des populations parce qu’au-delà de l’aspect pécuniaire de l’indemnisation, il y a le volet culturel qui ne peut pas être évalué. Pour lui, l’argent ne peut pas résoudre véritablement cette question mais la fierté pour chacun d’avoir contribué à la construction de cette université qui porte le nom de Thomas Sankara.
Assata SINARE