Dans la capitale burkinabè, le port du casque n’est pas encore ancré dans les habitudes des usagers motocyclistes. Toute chose qui accentue la gravité des situations en cas d’accidents. En effet, seulement 2 usagers sur 10 portent le casque à Ouagadougou. Compte tenu des statistiques désolant, le Magazine Cité Elégance a bien voulu s’intéresser au port du casque dans la ville de Ouagadougou. Quel constat peut-on faire en matière de port du casque ? Pourquoi le port du casque n’est pas encore un réflexe? Que font les structures et les autorités gouvernementales pour le port du casque ?
Au Burkina Faso, les motocyclistes représentent plus de ¾ des usagers de la route et sont malheureusement les plus affectés en cas d’accident. Après un constat à certains feux tricolores de la ville de Ouagadougou, une équipe du Magazine Cité Elégance a conclu dans son rapport que sur 10 motocyclistes arrêtés au feu tricolore seulement 2 portent un casque. Un constat qui nous interpelle tous sur nos actes vis-à-vis d’une sécurité routière garantie. Parmi ces usagers sans casque, on peut dénombrer des vieux, des femmes, des jeunes et des enfants. Toutes les couches sociales y sont représentées.
Une chose est claire, le port du casque n’est pas une priorité pour les motocyclistes de la ville de Ouagadougou. Pour les uns, cette situation s’explique par la cherté des casques et l’absence de casque dans les établissements de vente d’engins à deux roues. Par contre pour les autres, cela s’explique par l’incivisme routier, le refus catégorique de porter le casque sous prétexte qu’il étouffe surtout en période de canicule. C’est à croire que les motocyclistes ignorent l’importance du port du casque. Il faut dire que le port du casque est un geste qui sauve des vies dans certaines circonstances d’accidents. Selon l’OMS, le port du casque permet de diminuer la gravité des accidents et la probabilité d’un décès. Le casque offre une meilleure protection faciale contre les chocs.
Au Burkina, selon la loi, le port du casque est obligatoire. Mais malheureusement sa mise en application effective est un leurre. Il est vrai qu’il y a des structures et des organisations telles que le Groupe Circulation de Ouaga qui insistent sur le port du casque à travers des sensibilisations et des dons de casques aux usagers mais à elles seules la lutte serait laborieuse. Le gouvernement également à travers l’office nationale de la sécurité routière passe des messages sensibilisations pour inviter les usagers aux ports du masque.
C’est ensemble que nous pouvons mener la sensibilisation du port du casque.
Ismaël KIEKIETA