8e édition des FAMA : La culture comme facteur de résilience au cœur des débats

Faso Musiques Awards ( FAMA) a tenu un panel ce jeudi 18 mars 2021 à Ouagadougou. Placé sous le  thème  ” art et culture, facteur de résilience”,  les éminentes personnalités du monde de la culture et des arts ont mené des réflexions autour des forces de la culture dans l’édification d’une Nation prospère. Ledit panel a été animé par le Pr Salaka SANOU, Dr Dramane KONATE, Dr Jacob YARA, le DG du BBDA, Wahabou BARA et l’artiste musicien, Alif Naaba

Afin d’aller au-delà des professionnels de la musique, et parce-que cette 8ème édition des FAMA se veut celles de grandes innovations, le promoteur, Youssef OUEDRAOGO a pensé associer le monde universitaire au FAMA. << Nous avons estimé que pour un tel événement, il fallait associer aussi la dimension intellectuelle, un cadre pour développer toutes les problématiques  >>, a-t-il fait savoir.

Pour Dr Dramane KONATE qui a développé le sous thème ” l’engagement des artistes”, la fonction sociale de l’artiste sera d’entrer son art dans l’imaginaire collectif pour appeler à la résilience. <<L’engagement de l’artiste,  le vrai qui est au cœur de la vie n’attend pas que le pays brûle pour se réveiller>>, a-t-il soutenue. Selon lui, un artiste peut intervenir dans tous les domaines afin d’apaiser, d’encourager, de sensibiliser en temps de crise.

Dans son intervention, Dr Jacob YARA a développé le sous thème <<L’art et la culture comme moyen de résistance contre les crises sanitaires, sécuritaires, écologique, etc>>. Il  pense que pour la construction d’une société résiliente, il faut puisez l’essentiel de nos ressources dans les valeurs culturelles de la société. <<Quand on considère toutes ces valeurs pour organiser et structurer notre façon de penser, d’agir nous avons donc là des éléments qui peuvent nous aider à affronter n’importe quelle situation>>, a-t-il affirmé. .

Le DG du BBDA, Wali BARA a été convoqué sur la question de la révolution numérique. Pour sa part, il a laissé entendre que Internet qui est considéré comme le développement des technologies de l’information et de la communication  est d’origine numérique en induisant l’accroissement de débits fixes et mobiles sur internet. L’avènement des nouveaux canaux de diffusion et la multiplication des terminaux de réception a métamorphosé la notion de consommation de bien culturel.

Quant à Alif Naaba, il a abordé le sous thème ” création artistique et covid 19 ”. Pour lui, cette crise sanitaire est venue interpeler les acteurs et les promoteurs à trouver d’autres modes innovants de création, de  diffusion et de consommation de leurs œuvres. <<En cette période, il était très compliqué de faire valoir notre musique et du coup il fallait trouver une autre manière de diffuser nos projets, faire la promotion de nos œuvres notamment en faisant ce qu’on appelle les Facebook live, Instagram live et bien d’autres>>, a-t-il expliqué.

Le Pr Salaka SANOU s’est basé sur la question de l’éducation artistique générale pour la construction d’une identité nationale. Selon lui, la formation de l’artiste suppose aussi la formation  du public car l’artiste a beau être formé s’il s’adresse à un public qui ignore ce qu’il fait , il n’ y a pas de communication. <<La formation de l’artiste vise la qualité de son expression et cette qualité vise la confiance du public car il ne crée pas pour son propre plaisir mais pour communiquer avec son public et le conquérir et cette conquête du public va lui permettre d’avoir une notoriété et se faire une place dans la société>>, a-t-il dit.

Ce panel a été le lieu pour les différents participants d’apporter leur contribution et  posez leurs différentes préoccupations liées au thème de la 8e  édition des FAMA.

Assata SINARE et Sidi Madina DAO (stagiaire)

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