En prélude de la 3èm » édition de la Foire universitaire et scolaire de Ouagadougou (FUSO) qui se tiendra du 7 au 10 avril 2021, le comité d’organisation a organisé une conférence de presse le vendredi 19 février 2021 à Ouagadougou. Placée sous le thème : « innovations technologiques et entreprenariat : quelles opportunités pour les jeunes ? », cette édition vise à permettre aux jeunes inventeurs et entrepreneurs de présenter leurs différents projets à travers des expositions gratuites.
Le système éducatif burkinabè basé sur l’enseignement général ne favorise pas non seulement l’innovation dans les secteurs porteurs mais aussi rend difficile l’insertion professionnelle des jeunes. Malgré ces conditions difficiles, bon nombre d’entre eux surpassent ces limites en s’investissant dans le développement des start-up, des innovations technologiques et de l’entreprenariat. Fort est de constater que ces efforts connaissent très peu de succès du fait d’une insuffisance de politique d’accompagnement et par manque de cadre d’expression pour vulgariser leur savoir-faire. Conscient de cela, le Club estudiantin pour l’innovation et le développement durable (CEID) a mis en place depuis 2018 la FUSO qui vise à permettre aux jeunes inventeurs et entrepreneurs de présenter leurs différents projets à travers des expositions.

Ce cadre vise à faire également des plaidoyers auprès des autorités pour la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement des jeunes inventeurs et entrepreneurs, la recherche de potentiels partenaires pour un appui dans la finalisation de leurs projets et la sensibilisation des jeunes femmes à s’investir dans la création de projets numériques innovants. De ce fait, elle se présente comme une vitrine pour les élèves et les étudiants mais aussi les entreprises qui ont pour cibles ces jeunes pour promouvoir leurs différents produits et services.
Pour ce qui est de l’édition 2021, elle se tiendra du 7 au 10 avril 2021 au sein de l’université Joseph Ki-ZERBO. Durant ces 96 heures, une trentaine de jeunes inventeurs essentiellement exposeront sur leurs différentes réalisations. « A cela s’ajoute des formations par ce que nous, dans notre dynamique est qu’aujourd’hui, l’école et l’esprit entreprenariat doivent être de mèche. Nous ne devons plus attendre avoir des diplômes et après prendre du temps pour chercher du boulot», a affirmé le coordonnateur du CEID, Barnabé GANSONRE. Pour se faire, 5 types de formation ont été lacées notamment en marketing digital ; en installation solaire ; aux TIC ; en aviculture et à l’esprit d’entreprenariat.
Aussi, il y aura des compétitions inter-établissement ; journée de l’innovation, rencontre B To B, etc. Les innovations majeures sont : le concours du meilleur jeune étudiant inventeur ou développeur de start-up ; du meilleur jeune étudiant entrepreneur et celui de la meilleure jeune fille entrepreneur digital. « Nous avons voulu faire de la discrimination positive en consacrant un concours spécial à la femme afin d’inciter nos jeunes sœurs à prendre à bras le corps l’esprit entreprenariat», a expliqué le coordonnateur. Il faut noter que pour le concours du meilleur jeune inventeur-développeur de start-up, les 100 premières seront incubées par le Fond Burkinabè pour le Développement Economique et Social.
Pour le coordonnateur, le thème de cette édition est de montrer comment est-ce qu’à travers les innovations technologiques, les jeunes peuvent entreprendre et de gagner leur vie. Son souhait est qu’à l’issue de cette foire, il puisse avoir des financements pour l’accompagnement des différents projets, leur accélération et la mise en place des idées de projet.
En rappel, le CEID est un regroupement de jeunes élèves et étudiants mis en place depuis 2018 et dont la mission est d’œuvrer au développement des jeunes par la promotion de l’entreprenariat en milieu scolaire et universitaire dans toute sa diversité.
Assata SINARE

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