Les villes burkinabè sont réputées être des villes d’engins à deux roues même si ces dernières années cette affirmation n’est plus fondée. En effet, ils sont nombreux, les usagers des villes burkinabè qui circulent sans rétroviseur. Le magazine Cité Elégance s’est appesanti sur l’importance des rétroviseurs et les contraventions que les usagers encourent en cas d’absence de rétroviseurs sur leurs engins.
Dans sa globalité, un rétroviseur est un outil fondamental pour le conducteur. Les rétroviseurs permettent de « voir » vers l’arrière et sur les côtés. Cependant, les rétroviseurs ne couvrent pas tous les angles. Le conducteur doit donc tourner la tête dans certains cas afin de « contrôler » dans l’angle mort. Ils font partie des équipements obligatoires sur les véhicules à moteur et les engins à deux roues. Il faut noter que chaque rétroviseur comporte un miroir orientable qui renvoie au conducteur une image où la gauche et la droite sont inversées, assimilable rapidement lors de la réalisation des contrôles visuels obligatoires dans le cadre d’une expérience de conduite sécuritaire.
Si pour certains usagers, les rétroviseurs constituent des accessoires décoratifs et peuvent être démontés et laissés à la maison, pour d’autres les rétroviseurs à tout son sens et doivent être gardés sur les moteurs pour leurs utilités. Tout compte fait, ce n’est pas une question de choix ou de volonté, la présence de rétroviseurs sur une automobile est obligatoire et pour tous les usagers à moteurs et peut entraîner des sanctions en cas d’absence.
Selon le service de communication de la police municipale, beaucoup d’accidents surviennent dans les manœuvres de rabattement ou de dépassement par le simple fait que celui qui effectue la manoeuvre n’a pas la maîtrise de l’environnement du fait de l’absence de rétroviseurs. Il insiste sur le fait que le rétroviseur n’est pas un accessoire mais un équipement qui participe à la sécurité du conducteur et celle des autres usagers.
Notons que les sanctions en cas d’absence de rétroviseurs ou les répressions de l’absence de rétroviseur sont garanties par le Décret n°2003-418/PRES/PM/MITH/SECU/MJ/DEF/ MATD 12 août 2003 portant définition et répression de contraventions en matière de circulation routière. A son article 45 : Sont des contraventions de première classe : 3000 francs CFA, la violation de l’obligation faite aux conducteurs des engins à deux roues de circuler avec au moins le rétroviseur de gauche. L’Article 53 : sont des contraventions de troisième (3ème) : 12.000 francs CFA, la violation de l’interdiction faite à tout conducteur de véhicule léger de circuler sans rétroviseur extérieur gauche et rétroviseur interne. L’Article 58 : Sont des contraventions de quatrième (4ème) classe : 25.000 francs CFA, la violation de l’interdiction faite à tout conducteur de circuler sans trois rétroviseurs dont un à l’intérieur, deux à l’extérieur à gauche et à droite.
En rappel, les usagers de la route sont invités à garder leurs rétroviseurs pour leur propre sécurité et la sécurité routière des autres.
Ismaël KIEKIETA