Au pays des hommes intègres, il n’est pas rare d’observer des critiques farouches sur des entreprises qui exécutent mal la commande publique. Même s’il faut noter que le Burkina Faso depuis des années, s’est engagé dans le système de la gestion de la commande publique. Le Magazine Cité Elégance dans sa volonté de participer à une bonne exécution des marchés publiques au Burkina, s’est attardé sur le volet des mauvaises pratiques de la commande publique afin d’interpeler les structures et les entreprises sur la nécessité de bannir ses pratiques au quotidien pour une bonne réalisation des travaux.
La commande publique comme son nom l’indique selon la loi n 039- 2016/AN du 02 décembre 2016 se définit comme toutes les formes d’acquisition de biens, de services ou des prestations au profit des collectivités publiques, notamment le marché public, la délégation de service public et le partenariat public privé. Selon la définition donnée par la loi au Burkina Faso, il existe quelque mauvaises pratiques ou idées à ne pas imiter ou à abandonner dans la commande publique.
Premièrement, se lancer dans la rédaction d’une réponse à un appel à concurrence tout en sachant que l’entreprise ne dispose pas des moyens (financières, matériels, et logistiques) ni de l’expertise nécessaire pour exécuter correctement le marché. Ne pas être à jours des obligations sociales, fiscales et parafiscales et en plus croire que pour gagner un marché public, il faut corrompre la chaine des acteurs de la commande publique et notamment les autorités contractantes. Baisser artificiellement les coûts pour espérer gagner et exécuter au rabais le marché, facturer à un niveau supérieur au taux d’exécution physique des travaux.
Deuxièmement, s’abstenir d’attaquer une décision publiée ou notifiée qui n’est pas conforme à la règlementation de la commande publique au motif qu’il y a risque de ne jamais être attributaire d’un marché. Ne pas mobiliser les moyens matériels et humains prévus dans son offre ou dans sa proposition. Il faut également éviter de commencer à exécuter un marché public en absence de marché approuvé et de notification d’un ordre de commencer les prestations. Par ailleurs, il ne faut pas signaler à l’autorité contractante par écrit tout fait de nature à nuire ou à retarder la bonne exécution du marché.
En bref, il existe de nombreuses mauvaises pratiques ou idées à ne pas imiter ou à abandonner dans la commande publique au Burkina Faso. Cependant il convient de retenir que ces mauvaises pratiques causent d’énormes préjudices à l’Etat et aux populations bénéficiaires.
Minata SANFO (Stagiaire) / source : Guide du soumissionnaire à la commande publique