Marche de soutien des femmes aux FDS : Propos de quelques participantes

Le jeudi 11 Octobre 2018, la Coordonnatrice nationale des associations féminines du Burkina Faso, Mme Paré née Lankoandé Arlette a initié une marche de soutien aux Forces de défense et de sécurité. Tout de blanc vêtues, les femmes ont battu le macadam pour apporter leur soutien aux forces de défense et de sécurité et d’inciter le gouvernement burkinabè à doubler plus d’efforts dans la lutte contre l’hydre terroriste. A pris part à cette marche la première dame du Faso, Mme Sika Bella Kaboré et le médiateur du Faso Mme Sara Séré/ Sérémé, par ailleurs marraine de ladite marche et les différentes associations féminines du Burkina. Cité Elégance a recueilli les propos de quelques participantes qui ont honoré de leur présence à cette marche.

La première dame du Faso, Mme Sika Bella KABORE :

Cette marche a pour but de montrer aux forces de défense et de sécurité que nous les femmes du Burkina Faso nous les soutenons. Nous profitons de ce moment pour remercions nos forces de défense et de sécurité pour tout le travail abattu. Vous réalisez que depuis que nous sommes sauvagement attaqués par les terroristes, nous ne recevons aucun message venant de la communauté internationale et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons voulu opérer cet acte au niveau des Nations Unies pour leur exprimer également notre souci face au terrorisme afin qu’elle nous apporte leur aide.

 

Coordonnatrice nationale des organisations féminines du Burkina Faso : Mme Paré née Lankoandé Arlette
Nous avons fait cette marche pour soutenir nos forces de défense et de sécurité et notre gouvernement. A travers cette marche, nous voulons mettre fin à ce terrorisme. Depuis quelques temps, notre pays fait l’objet de nombreuses agressions dans toutes les régions, faisant de nombreuses victimes surtout dans la tranche jeune de notre population. Ces attaques non revendiquées en majorité et perpétrées par de sinistres individus se sont accentuées ces dernières semaines. Ces actes barbares et criminels endeuillent considérablement nos familles et fragilisent l’économie et le tissu social pour le meilleur vivre ensemble. Ils fragilisent le pays, agissent négativement sur la psychologie des populations et nous empêchent de nous adonner sereinement à nos activités en vue de contribuer à notre développement personnel et à celui de notre mère patrie. Face à cette situation que traverse notre pays, nous femmes, épouses, mères et filles organisées dans nos différentes associations organisons cette marche pour apporter notre soutien inconditionnel à nos fils éléments des forces de défense et de sécurité nationales pour leur patriotisme, leur courage et leur détermination à défendre le peuple et l’intégrité territoriale. Nous traduisons également notre soutien sans faille et sans réserve aux autorités et institutions républicaines pour toutes les initiatives et actions vigoureuses et adéquate visant le renforcement de la défense de la nation et la sécurisation de nos enfants et population mais nous leur demandons de faire encore plus d’effort. Comme on dit chez nous “c’est bon mais ce n’est pas arrivéʺ. Nous appelons nos plus hautes autorités à prendre toutes les mesures idoine et conséquente contre toute personne ou organisations impliquées dans ces attaques barbare et déstabilisatrice de notre cher pays enfin d’anéantir l’ennemi, les investigateurs en vue d’éradiquer le mal y compris l’état d’urgence dans les régions concernées. Appelées à un effort de guerre, à une unité d’action nationale, un consensus national sous les revendications coopératives et socio-politiques pour un apaisement du climat social et économique dans notre pays afin de permettre d’injecter le maximum de ressource dans la lutte contre ce vil et lâche ennemi. Nous demandons au peuple burkinabè l’union sacrée de leur valeureux enfants et à toutes les populations résident celles des zones riveraines et frontalières à s’engager pour être de réelles voies de transmission, de transformation et de véritable police de proximité à même de mener toute action utile de collaboration avec nos chères forces de défense et de sécurité. Nous demandons également aux partenaires techniques et financiers plus d’implication à l’éradication de cette vermine dévastatrice.
Nous les femmes du pays, ont a décidé de porter du blanc parce qu’il signifie la sincérité car toutes les femmes doivent se mettre à cœur blanc, ensemble et main dans la main pour vaincre ces terroristes.

Le médiateur du Faso et marraine de la cérémonie, Sara Séré/ Sérémé :
Nous nous retrouvons presque encerclés alors celui qui dort, un jour, il va retrouver une bombe sous sa natte. Je pense que nous devons tous nous relever et adosser pour soutenir les autorités qui ont été élues, des institutions républicaines pour qu’elles puissent mener à bien leur rôle, c’est-à-dire sécuriser le territoire national, les populations et aider à défendre la vie humaine qui est au-delà de toute chose. En tant que médiateur du Faso, je remercie particulièrement la première dame qui avant tout est une mère, fille et qui a le même sentiment que les femmes qui ont voulu marcher aujourd’hui. Je remercie la presse, toutes les autorités du Burkina Faso qui s’engagent dans cette lutte sans faille contre un ennemi lâche, vil, qui n’a pas de visage mais un ennemi que nous allons vaincre. Dans les propositions que nous faisons au gouvernement ne reste pas sur un plan assez large parce que le gouvernent déjà à une connaissance assez adéquate du terrain mais, nous pensons qu’il y a des zones même s’il faut déclarer l’état d’urgence, nous pensons que cela est opportun. Quel que soit les personnes, quel que soit les titres et les moyens de certaines personnes s’il est avéré avec des preuves que ces personnes sont dans ces attentats pour quelque raison que ce soit, nous pensons que le gouvernement et les plus hautes autorités doivent prendre leur responsabilité. Nous voulons apporter tout ce soutien et d’ailleurs c’est pour cela que j’accompagne les femmes, les mères qui pleurent avant toute chose, les épouses qui vont rester après avec les enfants. Nous pleurons nos filles également qui meurent, nous avons même nos papas qui sont morts dans cette guerre vile, une guerre vraiment sans nom, une guerre inutile si j’ose dire. Mais une guerre égoïste pour certaines personnes alors, nous pensons qu’avec le gouvernement, point par point, nous allons aussi prendre ces revendications et voir comment potiner davantage ces revendications et les proposer au gouvernement.

Coordinatrice des associations féminines de l’arrondissement 8, Yaldia Ladi dite Aichata :

Nous avons initié cette marche pour demander à Dieu de protéger nos enfants des terroristes. Personne au Burkina ne peut dire qu’elle n’a pas un parent militaire c’est pour cela que nous sommes sorties nombreuses, ce soir, pour marcher afin de soutenir nos forces de défense et de sécurité. Nous savons que notre gouvernement fait beaucoup dans cette situation mais nous leur demandons pardon de redoubler d’efforts afin de sauver nos enfants de cette situation.
                     Propos recueillis par Assata Sinaré (stagiaire)

 

   Send article as PDF   

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *