En marge de la commémoration du 31ème anniversaire de l’assassinat de Thomas SANKARA et de ses 12 compagnons, le Comité international du mémorial Thomas SANKARA, le Balai Citoyen et d’autres structures panafricaines ont animé à l’université Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO un panel, le samedi 13 octobre 2018. L’objectif de ce panel est de tirer leçons des meilleures pratiques sécuritaires de la période révolutionnaire pour faire face à l’insécurité de la période actuelle.
Au regard de la situation sécuritaire délétère actuelle que vit le Burkina Faso, le Comité international du mémorial Thomas Sankara, le Balai Citoyen et des structures panafricaines comme le Club Nan laara an saara, Deux heures pour nous deux heures pour Kamita ont organisé un panel ce samedi 13 octobre 2018 à l’amphi A600 de l’Université Ouaga I Pr Joseph KI ZERBO un panel sous le thème « Politique sécuritaire sous le CNR :quels enseignements pour la situation sécuritaire actuelle au Burkina Faso et pour l’Afrique de l’Ouest ? ».
Traiter d’un tel thème n’est rien d’autre que la volonté des organisateurs du panel d’interroger le passé révolutionnaire afin de recueillir des enseignements pour bâtir un Burkina de paix et de sécurité. En cette période de commémoration des 31 ans de la disparition de Thomas Sankara, quoi de plus normal que de s’inspirer de sa politique sécuritaire pour bouter l’hydre terroriste qui sème la mort au Burkina. Cela dit, des hommes ayant été chargés des questions de la sécurité sous la Révolution ont partagé leurs expériences et proposé des pistes de solution afin de venir à bout de l’insécurité galopante. A l’issue de ce panel des propositions en vue de résoudre la situation d’insécurité du pays ont été faites. Selon le colonel Ousséni COMPAORE, « la guerre de l’ombre » qui consiste à convaincre toute la population à donner tous les renseignements aux forces de défense et de sécurité en toute sincérité doit être de mise. Quant au colonel SANOU Bernard, il a déclaré que « pour résoudre la situation sécuritaire actuelle du Burkina, il est nécessaire de sacrifier une partie de la faune et de la flore du pays ». Les conférenciers affirment aussi leur disponibilité à aider le gouvernement et la population burkinabè à relever les défis sécuritaires.
Les mérites de la révolution burkinabè de 1983 à 1987 sont sources d’inspiration de nombreux pays et même de l’ONU sur tous les plans. C’est ainsi que le colonel SANOU Bernard, Président du comité international a laissé entendre que « 31 ans après son assassinat, Sankara continue d’inspirer des millions de jeunes à travers le monde ». Il continue d’inspirer la jeunesse et singulièrement son système sécuritaire qui a besoin d’un souffle nouveau pour anéantir le terrorisme.
Safoura Nikiema (stagiaire)