Habitats et urbanismes : Problématique des logements sociaux au Burkina Faso

Depuis une décennie au moins, la crise du logement est de plus en plus présente dans les différents discours au pays des hommes intègres. Elle affecte la situation des ménages surtout dans les centres urbains. Avec le « coût de la vie » beaucoup élevé en ville, les logements voient  leurs prix s’envoler régulièrement. Au travers des témoignages, pour  la vision de la société burkinabè d’aujourd’hui la problématique des logements est une question fondamentale d’ordre général. Le magazine Cité Elégance a bien voulu mettre en exergue la problématique des logements sociaux au Burkina Faso pour attirer l’attention des autorités sur l’urgence et la nécessité d’intervention.

Au Burkina Faso, les logements sociaux se présentent comme un reflet d’inégalité. Il faut le dire tout haut et fort car il l’est parce que l’effort que consentent les ménages pour se loger connait de très fortes disparités selon les statuts. Cette situation est plus précise avec l’augmentation fulgurante des prix de l’immobilier, à la vente comme à la location. Pour les pauvres et les précaires, le logement social est un facteur d’exclusion parce qu’ils sont déjà privés de tout. Pour ces gens, la principale lutte c’est la survie et le logement social pour eux c’est une affaire de nantis. Pour les couches populaires et les classes moyennes, la principale source de fragilité réside dans le coût du logement qui dégrade leur pouvoir d’achat.

Le logement social vient certes comme une solution pour soulager les populations mais malheureusement, il y a plusieurs aspects d’ordre socio-économique qui ne sont pas prise en compte. En effet, si les souscripteurs aux logements sociaux sont dans le besoin, une bonne partie est dans la politique de l’accumulation et la préservation des logements à cause de leur fortune. Les principaux demandeurs ne sont pas à mesure de mobiliser les fonds nécessaires pour s’acquérir un logement social. La problématique des logements sociaux ne prend pas les mêmes formes partout et n’intègre pas toutes les couches de la population de la même manière. Selon les territoires et le niveau de vie des populations, le prix des logements sociaux doit tenir compte des réalités des populations par localité.

Le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme gagnerait à l’horizon 2050 à la construction des HLM et à la location-vente des appartements afin de permettre à cette jeunesse montante de s’approprier un logement descend à un coût littéralement négocier et payable selon ses moyens.

Ismaël KIEKIETA  

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