Ouagadougou : Prolifération des aires de lavage, un business que la municipalité doit suivre de prêt

Le lavage des engins est devenu l’une des activités recours dans les villes du Burkina Faso. En effet,   la capitale politique burkinabè connait depuis un certain temps une forte augmentation des aires de lavage automobiles et des engins à deux roues. Toute chose qui participe certes à la réduction du chômage des jeunes mais qui interpelle les autorités municipales sur la nécessité de recadrer le secteur. Le Magazine Cité Elégance soucieux de l’élégance des villes burkinabè s’est intéressé expressément aux occupations anarchiques des aires de lavage et de la question de gestion des eaux des aires de lavage.

La commune de Ouagadougou admet une multitude d’aire de lavage qui rentre dans le cadre des occupations anarchiques des espaces. En effet, il est coutume de voir sur les trottoirs et les espaces vides dans certain arrondissement de la ville de Ouagadougou des aires de lavage, ne disposant nullement d’aucune autorisation de la part des municipalités. Les aires de lavage qui sont sur les trottoirs et aux abords des chaussées, représentent un danger pour les travailleurs et les usagers de la route. En effet, lorsqu’il y a dérapage ou incident, les dégâts peuvent être énormes. En plus de l’occupation anarchique, il faut souligner que l’action de lavage à la capacité de projeter l’eau sur la voie, bouleversant ainsi la circulation et source d’accidents.

En dépit de l’occupation anarchique des aires de lavage qui est source d’accidents de circulation, il convient de noter que la majorité des aires de lavage a une mauvaise gestion  des eaux usées issues des lavages. Si pour certains riverains, cette situation ne cause aucun problème, pour d’autres par contre cet état de fait est source de maladies dont le paludisme et le choléra. Les promoteurs des aires de lavage laissent drainer les eaux usées le long des ruelles et des quartiers, favorisant ainsi le développement des moustiques.

Une moto pompe, une barrique, de l’eau et un espace, voici ce qu’il faut pour avoir une aire de lavage à Ouagadougou. Le laisser aller est au cœur des rendez-vous. La commune de Ouagadougou doit être régulière dans les opérations de contrôle d’autorisation d’exercer le métier et plus  exigeante en matière de règlementation. Il est clair que cette activité participe à la réduction du chômage et permet à des particuliers de gérer leurs dépenses quotidiennes  mais il convient de recadrer le secteur afin de permettre d’assurer une saine cohabitation entre les populations.

Ismaël KIEKIETA

   Send article as PDF   

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *