Excellences Messieurs les Chefs d’Etat,
Citoyenne de votre espace communautaire, je viens avec beaucoup d’humilité et un profond respect, vous adresser ce message qui traduit mon modeste et sincère cri du cœur face à la situation que traverse mon cher pays, le Mali.
Il y a sept (07) ans, en juin 2013, je publiais un essai intitulé « LA DEMOCRATIE DES 3 K et le maître de l’Elysée ».
Dans cet essai que je me suis efforcée de vous faire parvenir par l’intermédiaire de vos représentations diplomatiques, j’évoquais la déchirure que connaissait mon pays en proie aux dissensions politiques et aux attaques djihadistes.
Face à cette situation chaotique, tout en exprimant mon immense gratitude à tous ceux qui se sont impliqués dans des tentatives de résolution de la crise malienne, je lançais un appel vibrant tant aux compatriotes maliens, aux autorités de la sous-région qu’à la communauté internationale, pour un retour de la paix, de la cohésion et de la démocratie au Mali.
Dans la présente lettre ouverte que je me permets de vous adresser avec respect et ferveur, je viens vous exhorter très humblement, à accorder toute l’attention requise à la situation très explosive que traverse le Mali.
Je reconnais que vous en faites une préoccupation constante et vous en remercie infiniment. Mais en tant que citoyenne, je ne peux m’empêcher de vous exprimer ma très vive inquiétude et ma peur face au grand danger auquel sont confrontés, non seulement mon pays bien-aimé, mais aussi la sous-région toute entière.
C’est la raison pour laquelle j’élève ma petite et patriotique voix pour d’abord saluer tous les efforts que vous déployez dans la recherche de solutions à la situation, et ensuite vous supplier de consentir plus d’initiatives et de faire tout ce qui est humainement possible afin de sauver le Mali fortement éprouvé.
Que Dieu et toutes les puissances sur lesquelles chacun s’appuie, vous aident à réussir cette noble et salvatrice mission, pour le retour de la paix au Mali, la stabilité de la sous-région, le renforcement de la démocratie, le développement socio-économique durable de chaque pays, et le bonheur des populations qui n’ont que trop souffert.
Veuillez agréer, Excellences Messieurs les Chefs d’Etat, l’expression de ma haute et déférente considération.
Mariam DICKO
Ecrivaine malienne résidant au Burkina Faso