Tabaski 2020 : Les vendeurs de bétail s’inquiètent de la morosité du marché et les acheteurs se plaignent de la surenchère des animaux

A l’occasion de la fête de la Tabaski qui sera célébré le vendredi 31 juillet prochain, une équipe du magazine Cité Elégance s’est rendue au marché de bétail de Tanghin ce jeudi 30 juillet 2020.  Cette visite a pour objectif de constater l’engouement autour du business des animaux et de recueillir les avis de quelques revendeurs et acheteurs de la place.

A l’orée de la fête de l’Aïd El-Kebir communément appelé fête  du mouton, règne une ambiance toute particulière au marché de bétail Sougr-Nooma  de Tanghin. Les fidèles musulmans ont pris d’assaut les allés du marché de bétails pour espérer avoir un mouton afin d’honorer leur devoir islamique. Le marché grouille de monde, des vendeurs aux revendeurs en passant par les démarcheurs, personne ne manque pas d’ingéniosité pour attirer la clientèle. Il faut noter que le prix du mouton varie entre 25.000 FCFA et 350.000 FCFA.

Cette année, malgré l’ambiance qui règne dans ce marché, certains vendeurs s’inquiètent de sa morosité. Le vendeur, Youssouf Kabré a fait savoir qu’il ramène les animaux de Boussouma, Kossimoro, Mogtedo, Dori pour les revendre. Selon lui, la clientèle se fait un peu rare du fait de la surenchère des animaux. « Avec l’insécurité, il est difficile de se rendre dans certaines localités pour ramener les animaux et les revendre. Du coup, cela a un impact sur le coût.», a-t-il expliqué.

Le revendeur, Zakaria Belème a manifesté sa satisfaction vis-à-vis du marché mise à part l’humidité qui ne facilite pas l’accès au marché. « Actuellement ce sont les revendeurs qui sont sur les lieux. Les clients attendent la veille pour se procurer leurs moutons.», a-t-il affirmé.

Selon le président du marché, Issaka Tiemtoré, la morosité s’explique avec l’apparition de la pandémie du covid-19. Pour lui, c’est une surprise car il ne s’attendait pas à autant de bêtes dans ce marché.

Assane Sawadogo, nous a confié qu’il a eu son mouton au prix de 100.000 F CFA. « Je peux vous dire que cette année le prix des animaux a augmenté par rapport aux années antérieures et j’ai dû négocier pour l’avoir  à ce prix », a-t-il dit.

Quant à Seydou Zabré, il a eu son mouton au prix de 57.500 FCFA et soutient que les prix sont abordables. « Comme les frontières sont fermées, les animaux ne peuvent plus être acheminés vers la Cote d’Ivoire et cela rend les prix des animaux abordables », a-t-il dit.

Assata SINARE et Aminata SANFO (stagiaire)

   Send article as PDF   

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *