Parmi les sites touristiques de la belle cité de SYA, se compte le mausolée Guimbi Ouattara, l’une des grandes richesses culturelles du Burkina Faso et de l’Afrique de l’ouest. C’est un monument funéraire qui représente un pan de l’histoire de la ville de Bobo-Dioulasso. Le Magazine Cité Elégance dans sa mission de promotion des sites touristiques des villes du Burkina s’est intéressée au mausolée Guimbi Ouattara.
Situé dans le quartier Konbougou qui vient de l’appellation Kong, au secteur 3 de la ville de Bobo-Dioulasso, le mausolée Guimbi Ouattara est l’un des sites funéraires de la sous-région qui rappelle sans cesse l’exploit de la princesse Guimbi Ouattara dans la ville de SYA. C’est un lieu de recueillement pour les bobo-dioula de la région, une source historique pour les chercheurs et un site touristique, notamment pour les élèves et étudiants. Le mausolée Guimbi Ouattara dans son plan d’ensemble présente une cour de deux bâtiments, l’un abritant la tombe de la princesse Guimbi Ouattara et l’autre servant de salle d’exposition de ses effets personnels. A l’intérieur de la cour, est érigé un puits qui a été creusé par la princesse de ses propres mains pour venir en aide à la population, selon la source orale que proposent les guides du mausolée. Au mausolée, les visites commencent par le puits, la tombe et enfin par la visite des effets personnels de Guimbi, c’est un rituel que les guides des lieux essayent de respecter.
En rappel, Guimbi Ouattara est née vers 1836 à Bobo-Dioulasso, fille du roi Diori Ouattara et de Makogo Ouattara. Dans la cité de SYA, Guimbi Ouattara était animée d’une grande considération. Elle était active dans la politique régionale et a assisté à plusieurs batailles pendant sa carrière. Collaboratrice de Samory TOURE, elle était avec lui quand ses sources étaient détruites. Elle a empêché Samory TOURE de détruire SYA. Afin que la paix règne entre eux, ils ont décidé de collaborer ensemble pour pouvoir combattre leur ennemi commun qui était le peuple Tiéfo. Il faut noter que la princesse Ouattara a été trois fois veuve sans enfant et médiatrice entre les esclaves et les européens parfois chez qui elle bénéficiait de certaines faveurs.
A travers, le mausolée, la maternité et l’école professionnelle qui portent son nom, Bobo-Dioulasso se souvient encore de cette dame qui a consacré sa vie pour la localité.
Yibar Alida SOME (Stagiaire)