Le Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA) était face à la presse ce mardi 14 juillet 2020 à Ouagadougou. L’objectif visait à échanger sur la question des innovations et démarches en cours au sein de l’institution du BBDA. La problématique majeure est la prise en compte des auteurs et éditeurs des professionnels de la presse écrite au titre des droits d’auteur.
Suivant son plan stratégique de développement 2017-2020, le BBDA entend rémunérer, à partir de fin août 2020, les auteurs et éditeurs de presse écrite. Pour mieux réussir le paiement de ces droits, les concernés devront au préalable s’affiler au BBDA. Il est important de noter que les frais d’adhésion s’élève à 7500 F CFA pour les auteurs et 10 500 F CFA pour les éditeurs. Pour plus d’information, le président du conseil d’administration du BBDA, Idrissa Zorom invite les éditeurs de presse et les journalistes à prendre attache avec le BBDA.
Les œuvres concernées par cette réforme sont entre autres les journaux, magazines et périodiques etc. Par contre certains textes sont exclus de la protection droit d’auteur. Il s’agit des textes juridiques, les nouvelles du jour, le rapportage des simples faits et données publiés dans les journaux.
Pour la protection des œuvres concernés, une commission technique d’identification des œuvre concernant la presse écrite sera mise en place. Elle regroupera les professionnels du domaine de la presse avec la collaboration du BBDA afin d’identifier les articles susceptibles de bénéficier d’une protection. « Une équipe d’experts sera mobilisée pour suggérer des démarches objectives et scientifiques à suivre par la direction technique du BBDA», rassure la directrice des affaires juridiques et de la coopération internationale, Chantal Forgo.
La gestion du droit de reprographie dans le domaine numérique étant assez récent, le BBDA compte démarrer pour le moment avec le texte et pense pouvoir arriver à la gestion collective de la rémunération au compte des publications numériques. «Nous pouvons affirmer que nous allons prendre en compte le numérique si nous finissons de traiter la presse écrite», promet Chantal Forgo.
L’objectif principal de ce système est d’encourager la créativité. Pour cette raison, le BBDA pense qu’il serait raisonnable que l’organe de presse développe un mécanisme à l’interne qui pourra lui permettre d’encourager ceux qui écrivent les articles. En rappel, le journal est titulaire de tous les droits d’auteur de ses journalistes.
Assata SINARE et Aminata SANFO (Stagiaire)