Burkina : Les journalistes de la presse privée exigent le respect de leurs droits

Les membres du comité Ad hoc des Travailleurs de la presse privée du Burkina Faso ont animé une conférence ce jeudi 11 juin 2020 à Ouagadougou. Cette conférence a eu pour objectif d’évoquer les conditions de vie et de travail des hommes et femmes des médias privés du Burkina Faso et d’interpeller les patrons de presse ainsi que le gouvernement à se pencher sur leur sort.

Ils sont nombreux ces journalistes de la presse privée du Burkina Faso qui vivent dans des conditions difficiles. Cette situation à laquelle sont confrontés les journalistes des presses privées, est due au non-respect des textes et des droits. Il s’agit particulièrement du non-respect de l’application de la convention collective de 2009, de l’absence d’un plan de carrière, de l’absence de déclaration à la Caisse de Sécurité Sociale (CNSS) et de couverture sanitaire.

Avec la crise sanitaire, les journalistes sont plus exposées aux risques de contamination car selon le représentant des presses écrites, Hamidou Traoré leur mission de récolte des informations les contraint à s’exposer. « Sans aucune couverture sanitaire, nombreux sont nos confrères salariés, contractuels et pigistes qui traversent une situation infernale et intenable. En cette période de Covid-19, beaucoup d’entreprises de presse privées ont mis une bonne partie de leurs personnels en chômage technique total pour une durée de trois mois sans mesure d’accompagnement», soutient-il.

Par ailleurs, Hamidou Traoré salue les efforts du gouvernement à accompagner les organes de presse travers le fonds de soutien à la presse privée et les donations. Cependant, les journalistes des presses privées, attirent l’attention du gouvernement qu’ils ne bénéficient en rien de tous ces soutiens, bien que l’esprit vise à assurer une certaine résilience à tous les acteurs du milieu.

Afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, ils interpellent leurs responsables, le gouvernement ainsi que le CSC à se pencher sur leur situation. Ils précisent que cet appel n’est pas une invite à la charité ou à la compassion à leur égard mais la prise de mesures structurelles et nécessaires s’imposant dans le cadre de leur profession. Pour se faire, ils souhaitent :

  • La pleine application de la convention collective avec des contrats de travail en bonne et due forme ;
  • Un plan de carrière ;
  • Une couverture sanitaire appropriée ;
  • Le versement des arriérés de salaire ;
  • Leur déclaration suivie de cotisation effective à la CNSS ;
  • L’union sacrée des travailleurs des médias.

Pour se faire entendre, le journaliste Roland Zongo a fait savoir qu’ils comptent mener d’autres actions : à savoir s’inspirer des luttes de leurs confrères du public, organiser une assemblée générale afin d’élaborer un document et le soumettre aux responsables de presse.

 

                                                                                     Assata SINARE

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