Le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat à travers la Brigade Mobile du Contrôle économique et de la Répression des Fraudes(BMCRF) a procédé ce lundi 9 mars 20 au centre d’enfouissement technique de Tanghin à l’incinération symbolique de pagnes tissés contrefaits. Cette opération a concerné 500 pagnes tissés contrefaits  d’une valeur de 2 500 000 francs CFA. Cet acte a pour objectif de protéger le FASO DANFANI, de lutter contre la fraude et magnifier le travail des femmes tisseuses.  

Dans le cadre de la protection du marché burkinabè contre les produits contrefaits du Faso Danfani, le ministère du commerce a jugé bon de le labéliser et le protéger auprès de l’OAPI. Désormais, il est une marque collective et pour utiliser ce terme « Faso Danfani », un certain nombre de critères doivent être remplis. Ce pagne doit être tissé avec du fil burkinabè et dans un certain nombre de conditions dans la teinture. Sur cette base, le ministre du commerce Harouna KABORE fait savoir qu’il n’est plus possible au Burkina Faso de sortir un pagne et dire que c’est du Faso Danfani . Aussi, les vendeurs ne peuvent plus imprimer des pagnes et utiliser les motifs du celui-ci et les vendre sur le marché.

Malgré sa protection et la sensibilisation sur la fraude, le ministère s’est rendu compte qu’au marché, il y a des personnes qui l’impriment, imitent les motifs et les vendent à bon marché en détruisant l’effort des  braves dames.

Pour résoudre ce problème, le ministère est passé à la phase répressive. Pour ce faire, le bureau d’investigation de la BMCRF mène des investigations sur les produits contrefaits. C’est à l’issue de cela,  qu’il est tombé sur des importateurs de produits contrefaits Faso Danfani et les ont saisis. « Nous sommes sur le terrain pour déduire tous les pagnes qui ne respectent pas la règlementation. Si vous rentrez dans ce schéma de tricherie, nous frapperons à la poche car c’est là-bas que ça fait le plus mal », affirme le ministre.

La présente opération a pour objectif de magnifier le travail de ces braves femmes, leur rendre hommage et lutter contre la fraude. Le ministre ajoute qu’ils ne peuvent pas mettre autant de moyens pour les accompagner et se retrouver dans une situation où des gens impriment des motifs industriels et inondent le marché et détruisent leurs efforts. « Nous ne devons pas avoir de sentiment quand il s’agit de créer d’avantage de propriété économique et sociale. Tous ce que nous saisissons aujourd’hui, nous les détruisons simplement. Désormais c’est impunité zéro», dit le ministre.

Il pense qu’à travers cette incinération, les gens comprendront la leçon et qu’ils arrêteront mais que dans le cas contraire s’il y a encore d’autres saisies, elles subiront le même sort ou seront remises à des personnes nécessiteuses.

ASSATA SINARE

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