Le directeur de cabinet représentant le ministre de la sécurité, Clément Ouongo a procédé à la remise officielle des documents portant « Memento de la police de la route » et « Brochures de sensibilisation sur les effets néfastes de la corruption sur les axes routiers », ce vendredi 21 février 2020 à Ouagadougou. Cette cérémonie a été suivie d’une conférence de presse organisée par la Coordination Nationale de Contrôle des Forces de Police(CONACFP).
Le phénomène de racket et des tracasseries routières ont des impacts négatifs sur la vie quotidienne des Burkinabè. Afin d’endiguer ce fléau, le ministère de la sécurité à travers la CONACFP a entamé une série d’initiatives. Il s’agit principalement d’une relecture du Memento de la police de la route et les brochures de sensibilisation qui ont été édités afin d’accompagner l’ensemble des acteurs.
Ces documents serviront d’outil de travail aux forces de sécurité, aux agents, à la police municipale et national, à la gendarmerie, aux organisations de transport, aux chauffeurs, aux usagers de la route, afin de leur permettre de mieux connaitre tout ce qui est relatif au contrôle routier. « L’objectif est de travailler à assainir les rapports entre ces différents acteurs et surtout travailler à lutter contre les rackets. Si chacun connait ses droits et devoirs, je pense qu’il y aura moins de tracasseries et de problème sur la route », dit Clément Ouongo. Selon lui, le problème du racket est partagé entre les forces de sécurité et les populations.
Cette cérémonie a été suivie d’une conférence de presse organisée par la CONACFP. Une occasion pour le coordonnateur de la CONACEFP, Bienvenu Claude BADO, de faire l’état de lieu de la lutte contre les rackets et les tracasseries routières et donner un aperçu des actions entreprises par le Ministère pour lutter contre la corruption sur les axes routiers nationaux. Selon M Bado, la vitesse moyenne de racket est évaluée à un poste de contrôle routier par des contrôleurs CONACFP à 27.000 FCFA en 15 minutes soit une estimation de 108.000 CFAF par heure.
« Les rackets sur la seule filière tomate reporteraient au moins 5.000.000.000 de FCFA par ans selon des statistiques révélées lors d’une rencontre au ministère de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles le 22 janvier 2020 », révèle-t-il.
Pour lutter contre toutes ces tracasseries, la CONACFP envisage entreprendre d’autres actions dans les mois à venir. Il s’agit entre autres de l’intensification des actions de contrôle sur les axes routiers du Burkina Faso, la sensibilisation des acteurs de transport routiers et les syndicats des transporteurs. « Nous sommes en train de rentrer dans une phase dite reprécive. Tout agent indélicat que nous allons prendre pour faits de rackets et tracasseries routières sera sanctionné », rassure le représentant de l’ensemble des contrôleurs CONACFP, Aboubakar COMPAORE.
Créée le 30 décembre 2016, la CONACFP, appelée police des polices contribue à réduire les rackets et les tracasseries routières et autres formes de corruption sur les axes routiers nationaux.
Assata SINARE