La cour des comptes a présenté son rapport 2018 au cours d’une conférence de presse ce vendredi 24 janvier 2020 à Ouagadougou. Ce rapport est articulé autour de trois grandes parties et reflète l’organisation de la Cour des Comptes en trois chambres: la chambre de contrôle des opérations de l’État; des collectivités territoriales et des entreprises publiques.
Dans le cadre de ses activités, la Cour des Comptes a l’obligation d’élaborer un rapport public relatif aux observations faites à l’occasion des diverses vérifications effectuées l’année précédente.
Le présent rapport remis au Président du Faso est articulé autour de trois grandes parties et reflète l’organisation de la Cours des Comptes en trois chambres: la chambre de contrôle des opérations de l’Etat; des collectivités territoriales et des entreprises publiques.
Au niveau du contrôle des opérations de l’Etat, trois rapports ont été publiés. Il s’agit du rapport sur l’exécution du budget de l’Etat gestion 2016; de la certification des formulaires de déclaration de recettes et de paiements des entités publiques dans le cadre du rapport de l’initiative pour la transparence des industries extractives (IEIE), 2017 et d’audit de performance de l’état de préparation de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD).
Pour ce qui est du contrôle des opérations des collectivités territoriales, deux rapports ont été rendus public : celui du contrôle de la gestion de la commune urbaine de Réo et de la commune urbaine de Dori.
S’agissant du contrôle des entreprises publiques, deux rapports ont été retenus. Ce sont : le rapport sur le contrôle de la gestion du projet emploi des jeunes et développement des compétences(PEJDC) exercice (2014-2016) et de l’audit financier du programme de modernisation de l’administration publique(PMAP), exercice 2017.
Le premier président de la Cour des Comptes, Dr Jean Emile Somda note une baisse continue du taux de recouvrement des recettes fiscales. Selon lui, le taux de recouvrement de cette catégorie de recettes est de 50,81% contre 61,59% en 2015 et 65,40% en 2014.
La cour a également observé des retards dans le traitement des salaires ; la perception de doubles salaires par certains agents, la non production de rapport des missions à l’intérieur du pays, etc.
Ces observations ont fait l’objet de recommandation, de référés et de lettre du président le cas échéant, adressés respectivement aux autorités de tutelles et aux ordonnateurs. « Il leur appartient de prendre des mesures qui s’imposent pour faire cesser les errements constatés afin d’améliorer la gouvernance », affirme Dr Somda.
Ce rapport s’adresse ainsi à la fois aux pouvoir publics et aux citoyens à qui il fournit des éléments objectifs d’appréciation sur l’emploi des fonds publics.
En rappel, la Cour des comptes est la juridiction supérieure de contrôle des finances publiques et ne fait que les contrôles à postériori.
ASSATA SINARE