La cérémonie de remise officielle des archives et des artéfacts de M. Konomba TRAORE à l’Etat burkinabè a eu lieu le lundi 23 décembre 2019 au musée de la musique George Ouédraogo à Ouagadougou.  Patronnée par le ministre de la culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim SANGO, cette cérémonie a enregistré la participation d’illustres personnalités tels que Me Titinga PACERE, Dr Patrice Kouraogo, et le ministre de la communication, Rémi Fulgance Dandjinou.

Une fois n’est pas coutume, mais toute coutume commence par une fois a-t-on l’habitude de le dire. Le programme de remise des documents d’archives à l’État burkinabè par les anciennes gloires et les Trésors Humains Vivants (THV) est un processus dynamique qui a débuté depuis 2017. Ce programme a pour objectif d’enrichir qualitativement et quantitativement les collections des musées mais aussi de valoriser les icônes du patrimoine culturel burkinabè à travers leurs savoir-faire afin de permettre aux générations futures d’avoir un choix.

Après Kisto Koinbré en 2017, Moussa Joseph Ouédraogo dit moussa CVD en 2018, c’est au tour de M. Konomba Traoré en 2019 de contribuer à la sauvegarde du patrimoine culturel de la musique, en offrant un lot d’instrument de musique à l’Etat burkinabè. Ce geste est un signe d’hommage à l’artiste George Ouédraogo. Ce geste a été salué par tous et bien entendu par le parrain de la cérémonie, Dr Patrice Kouraogo.

Les œuvres qui ont été remises sont composées de 3 balafons, 2 tambours d’aisselles, une kora, des castagnettes, 23 disques (33 tours et 45 tours), d’un ouvrage sur le balafon, d’un documentaire audio-visuel sur la fabrication du balafon et des photos d’archives.

Le ministre en charge de la culture, Abdoul Karim Sango a laissé entendre que M. Traoré a fait un choix, celui de confier une partie de lui-même au service de la postérité, de son vivant., Virtuose du balafon, écrivain, artiste-peintre, auteur-compositeur, chanteur, musicologue et facteur d’instrument traditionnels en musique comme le balafon, le Ngoni, la Kora ou le Djembé, M. Traoré a tout simplement plusieurs cordes à son arc, selon le ministre.

« Le donateur a été proclamé THV grâce à sa parfaite maitrise de l’art de la confection du balafon, instrument de musique qu’il joue également avec perfection et émerveillement », a fait savoir le Directeur Général du patrimoine culturel, Dr Vincent Segodo.

Pour le donateur, c’est un honneur d’être proclamé THV et cela ne peut que l’inciter à faire davantage et à inviter la jeune génération à savoir fabriquer les instruments traditionnels et les jouer.

Toutefois, le ministre de la culture invite les autres détenteurs et les anciennes gloires de la musique burkinabè à emboiter le pas de ce « champion de la culture ».

Assata SINARE

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