Les dépotoirs dans la ZACA : Un triste spectacle !

Un communiqué du Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme est tombé, comme un couperet, en sommant les propriétaires des parcelles vides dans la Zone d’activités commerciale et administrative (ZACA) à la mise en valeur de leurs parcelles. Et pour cause : ces parcelles vides sont transformées en dépotoirs à ciel ouvert. Avec ce communiqué invitant les propriétaires des terrains au strict respect des cahiers des charges en ce qui concerne les délais de mise en valeur et surtout de l’état de propreté. Faut-il en rire ou en pleurer ? Mieux vaut tard que jamais, dit-on. C’est en cela que nous disons que ce communiqué vient à point nommé. Mais combien de fois les autorités communales, les usagers et les responsables du ministère ont-ils été interpellés sur la question de l’insalubrité dans cette zone ? C’est pathétique ! Ouaga, la belle semble être un lointain souvenir, pour ne pas dire une vue de l’esprit. Certes, le ministère de l’urbanisme a raison de monter au créneau en appelant les propriétaires des terrains au respect des textes mais que fait l’autorité municipale pour la propriété de ladite zone ? A-t-on besoin d’un communiqué du haut lieu pour rappeler l’indélicatesse et l’incivisme des populations ? L’ex maire Simon Compaoré, faut-il le reconnaitre, a fait ses preuves sur le plan de la bataille contre l’insalubrité mais après son départ ses successeurs ont régressé lamentablement. Ils ont failli et il faut le dire sans ambages. Cet héritage de ʺOuaga, la belleʺ n’a pas été consolidé. Au temps de Simon Compaoré, on était fier d’être citoyen de la ville de Ouagadougou au regards de la propreté de la ville et des prix remportés çà et là à l’international. « Honte à celui qui ne peut pas faire mieux que son père ». Faisant nôtre cet adage, nous disons tout net que “honte à celui qui ne fait pas mieux que son prédécesseurʺ. Loin de nous l’idée de demander l’impossible à nos autorités municipales mais elles peuvent un tant soit peu mieux faire, voire dépasser les acquis déjà engrangés. Ce n’est pas la mer à boire. Mais hélas, trois fois hélas… le centre-ville de Ouagadougou ne présente plus une meilleure mine. La ville a perdu son éclat d’antan. L’insalubrité est galopante. Qui n’avance pas recule, avons envie de dire. Ouagadougou dans son ensemble et singulièrement la ZACA mérite mieux que ce triste spectacle d’immondices. Chères bonnes gens prenez vos responsabilités ! S’il se trouve que les propriétaires des parcelles vides ne sont pas en règle vis-à-vis des textes, et bien que la loi s’applique dans toute sa rigueur. Que la municipalité joue son rôle de gardienne de la propreté de la ville. Que ceux et celles qui jettent leurs ordures en ces lieux soient aussi sanctionné(e)s. Si nous voulons faire de Ouagadougou une ville propre et accueillante, point n’est besoin d’aller au CP1, il faut un changement de comportement et un engagement citoyen. Ouagadougou sera ce que les Ouagalais en feront.
Adama Ouédraogo

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