Débuté le 22 novembre 2019, le festival Dwi joro/ Buuri Tigsgo a refermé ses portes le dimanche 24 novembre 2019 au CENASA. Achevé dans une ambiance riche en couleur, ce festival a enregistré la participation du député maire de Tiébélé, Ataougué Joël, du parrain, Maitre Bouba Yaguibou, des chefs coutumiers de PO, du nord du Ghana et d’une pléiade d’artistes.
C’est dans une ambiance riche en couleur que le festival a refermé ses portes. Sur scène, plusieurs artistes chanteurs se sont succédé afin de rehausser le niveau de la soirée avec des prestations de danse et de musique.
Du début jusqu’à la fin du festival, des mets locaux, des habits traditionnels et bien d’autres articles du Naouri ont été exposés dans le but de faire la promotion de la culture Kassena-Nankana et de réunir les deux ethnies. La majeure partie des exposants se sont plaints de la lenteur du marché. Selon une exposante d’habits traditionnels de tiébélé, Eunice Tagnabou cela est dû à la situation sécuritaire du pays, au manque de moyens, de la méconnaissance du lieu, etc.
Le festival dans son ensemble a été apprécié par les participants qui n’ont pas manqué de manifester leur joie à travers des pas de dance. Pour, Bernard Terris, c’est un grand plaisir d’avoir été associé à ce festival par un de ces amis. « Je trouve qu’il y a une superbe ambiance, les gens sont très sympathiques, il y a de l’engouement et tout ce passe très bien », dit-il.
Sia Narcisse ressortissant de la commune de Ziou affirme être très heureux car pour lui, il était capital de participer à ce festival qui le concerne.
En termes de bilan, le président du comité d’organisation du festival Abraham Abassagué a fait savoir qu’il est satisfaisant dans l’ensemble. « Le bilan est satisfaisant en termes de fréquentation mais également en termes d’adhésion et de proposition car toutes les autorités politiques, religieuses, administratives et coutumières de la région ont été présentes. On sent que tout le monde s’y met pour que les prochaines éditions soient meilleures », explique-t-il.
« L’un des chefs venu du Ghana a rappelé que le blanc est venu mettre une frontière mais que c’est à nous de ne pas l’a considérer et c’est à à nous de se retrouver en famille et reconstituer cette famille que le colon a voulu disloquer » a laissé entendre le parrain, Maitre Bouba Yaguibou.
Néanmoins quelques difficultés ont été relevées tels que le manque de sponsor. Abraham Abassagué espère qu’aux prochaines éditions, ils pourront avoir un financement plus conséquent pour leur permettre de toucher plus de personnes. Le parrain a affirmé que le seul fait de se retrouver et de promouvoir la fraternité en ces temps difficiles que traverse le pays, il ne peut que saluer cela, encourager les organisateurs et remercier tous ceux qui ont accompagné ce festival.
ASSATA SINARE