Mendicité à Ouagadougou : Un feu tricolore égale à un mendiant

La promotion d’une ville durable, rayonnante et attractive, ne saurait se faire en faisant fi du phénomène de la mendicité dans les grands centres urbains. Sujet crucial qui mine la société, la mendicité a pris de l’ampleur à Ouagadougou avec le contexte sécuritaire délétère que traverse le Burkina Faso. Le Magazine CITE ELEGANCE soucieux de l’avenir des villes a posé son regard sur la mendicité à Ouagadougou, notamment sur les abords des feux tricolores. Cependant, triste est de constater que chaque feu tricolore regroupe un lot de mendiant qui tend la main pour demander leur pitance.

Il est difficile de sillonner les artères de la ville de Ouagadougou, capitale politique du Burkina Faso, sans apercevoir des mendiants au niveau des feux tricolores. Cette forme de mendicité est devenue une pratique quotidienne pour certains. Des mendiants de tout genre, tout âge, handicapés ou non qui tendent la main pour demander de quoi se nourrir, exprimant ainsi la misère dans la ville de Ouagadougou.

Les mendiants qui sont aux abords des feux tricolores se présentent sous plusieurs groupes. Nous avons les talibés, les personnes âgées, les personnes vivant avec un handicap, les enfants de la rue, les sans domiciles fixes, les mères des jumeaux…Cette triste réalité affecte le tourisme et met en exergue la pauvreté des populations. Cette image n’honore pas la capitale du Burkina Faso.

Certes, les uns et les autres  font beaucoup d’ efforts pour résoudre le phénomène de la mendicité, mais comme le dit un adage Moaaga « c’est bon mais ce n’est pas arrivée ». Les autorités doivent  redoubler d’efforts en appliquant les conventions entrant dans le sens de la protection sociale et des enfants. En termes d’exemple, il y a la convention relative aux droits de l’enfant qui prend en compte les droits économiques qui renvoient essentiellement à un niveau de vie suffisant, à une alimentation suffisante en qualité et en quantité, à un logement décent. Les autorités doivent travailler davantage à faire appliquer les lois.

Mme la ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, Marie Hélène Laurence Ilboudo lors de la conférence de presse sur la commémoration du 30e anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant a soutenu que qu’il y a beaucoup d’enfant en situation de mendicité. Pour Mme la ministre, il faut faire appel à la responsabilité et aux rôles des parents parce que le gouvernement seul ne peut pas supporter. Elle ajoute que le rôle du politique c’est d’aider les parents.

Ismaël KIEKIETA

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