Burkina Faso : 30e anniversaire de la Convention Relative aux Droits de l’EnfantLe ministère de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire a organisé une conférence de presse, ce vendredi 15 novembre 2019 à Ouagadougou. Ce point de presse intervient dans le but de la commémoration du 30e anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant.
Protéger les enfants contre toutes les formes d’actes déshumanisants, telle est la raison qui a prévalue à l’adoption de la convention relative aux droits de l’enfant le 20 novembre 1989. Cela fait déjà 30 ans que la convention a été adoptée pour assurer la protection de l’enfant. La convention stipule qu’un enfant est une personne qui a des Droits à respecter. Aujourd’hui, la ratification de la convention est certes importante mais n’est pas suffisante pour garantir effectivement les droits qui y sont contenus. Seule une mise en œuvre effective permettra aux enfants de jouir pleinement de leurs Droits.
En termes de bilan, il y a eu une évolution majeure, sur le plan juridique plusieurs lois et règlements ont été adoptés conformément à l’esprit de la convention relative aux droits de l’enfant. Dans le domaine de l’éducation, des mesures sont prises pour la réalisation des objectifs de l’éducation pour tous. Sur le plan sanitaire, il faut souligner la gratuité des soins de santé des enfants de 0 à 5ans et des femmes enceintes. Au regard de la persistance du phénomène, le Gouvernement a pris des mesures administratives et juridiques, rentrant dans le cadre de la protection de l’enfant. Il s’agit du retrait des enfants en situation de rue entrepris depuis aout 2018 et la stratégie nationale de protection de l’enfant.
Pour Mme La ministre de la femme, Marie Hélène Laurence Ilboudo, le gouvernement fait des efforts considérables allant dans le sens de la protection de l’enfant conformément à la convention, même s’il faut encore plus d’effort. Elle ajoute que le Burkina Faso vient d’être désigné pays pilote pour le programme de protection et de promotion des enfants. « Il est important de dire que quand on fait un enfant c’est pour s’en occuper, ce n’est pas pour le mettre à la charge de l’Etat. D’où la nécessité d’interpeler les parents sur leurs sens de la responsabilité. Quand on sait qu’on ne peut pas faire des enfants, on ne le fait pas. Le rôle du politique, c’est aider les parents à mieux éduquer les enfants et à supporter cette charge », a laissé entendre Mme la ministre de la femme.
Ismaël KIEKIETA