En marge du forum de la diaspora, le gouvernement burkinabè a lancé le projet de construction d’une cité de la diaspora. Cette initiative est salutaire à plus d’un titre car elle vient répondre à une préoccupation majeure de nos compatriotes vivant à l’étranger. Construire au pays est une mission herculéenne pour tout Burkinabè de l’extérieur. Certains ayant été victimes de la malhonnêteté d’un frère, d’un oncle ou d’un cousin, trouvent en cette initiative un ouf de soulagement. Combien sont-ils ceux qui ont déjà envoyé de l’argent à leurs parents pour la construction d’une maison et qui ont vite déchanté ? Combien sont-ils ceux qui ont vu leur argent parti en fumée ? La liste est longue, pour ne pas dire très longue et les exemples sont à la pelle. Cela dit, il n’est pas mauvais de songer à nos compatriotes qui vivent à l’extérieur de venir construire au pays. L’idée est, on ne peut plus clair ingénieuse, mais comment ce projet verra concrètement le jour ? Pragmatisme pour pragmatisme, combien coûtera une villa dans la cité de la diaspora ? Quelles sont les procédures d’acquisition ? Nous osons espérer que le projet sera bien pensé et conduit avec tout le sérieux qu’il faut car s’il est mal conçu et piloté avec légèreté alors la déception sera encore plus grande de la part de notre diaspora. Selon les commentaires de certains avec 20 millions l’on peut acquérir deux villas à Abidjan pourquoi se fatiguer pour une villa à 20 millions au Faso ? Pour mener à bien ce genre de projet, les concepteurs doivent impérativement tenir compte de la bourse des éventuels intéressés. Ce projet doit être attractif en terme de rapport qualité-prix. Les questions de viabilité doivent être traitées de prime abord. Du reste toute chose qui nous éviterait l’amère expérience de la cité de Bassinko où les résidents manquent de tout. A bon entendeur salut !
Rédaction

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