Les commerçants du marché de Bonam avec l’appui du Syndicat National des Commerçants du Burkina (SYNACOM-B) ont tenu une assemblée générale le 9 septembre 2019 au sein du marché à Ouagadougou. Lors de cette assemblée, les commerçants ont manifesté leur mécontentement suite à la décision de la mairie de l’arrondissement 6 de les déguerpir du site.
Mécontents de la de décision de les déguerpir des lieux où ils se trouvent, les commerçants du marché de Bonam avec l’accompagnement du Syndicat National des Commerçant du Burkina (SYNAC) ont tenu une assemblée générale au sein du marché pour dire non au déguerpissement du marché. « Nous sommes dans ce marché depuis très longtemps et nous n’avons jamais vu quelqu’un ici dire que le marché lui appartient », dit un bouché, Seni ILBOUDO. Une vendeuse de légume, Mariam Ouédraogo a ajouté que le marché est leur seule source de revenue et elle demande de l’aide de la part des autorités et du maire de l’arrondissement 6, Jean Nacoulma afin que le marché puisse demeurer. « On ne bougera pas de ce lieu », a affirmé le secrétaire administratif du SYNACOM-B, El Hadj Issoussa KABORE.
Selon les explications de ces commerçants, c’est un particulier du nom de Edward Bationo qui veut s’accaparer du marché pour en faire une école. Pour l’empêcher d’arriver à ses fins, ces commerçants se sont rendus à maintes reprises à la mairie de l’arrondissement 6 et c’est de là qu’on les a fait savoir que le marché est une propriété privée. L’un des vieux habitants du quartier, Daniel Ilboudo a démenti cela en disant que le marché leur a été attribué depuis 1975 après le lotissement.
Après une demande de fouille des archives, il s’est avéré au niveau de la mairie qu’il s’agit bel et bien d’un espace réservé au marché. Ces documents prouvent alors que ces commerçants n’ont pas du tout inventé l’existence de ce marché sur cet espace. « Grace à ces preuves, la mairie ne peut plus rien faire », a déclaré M. Cyril SANA d’un syndicat frère.
Pour résoudre ce problème, la mairie a fait plusieurs propositions de terrain au concerné. Chose qu’il a refusé et à la grande surprise des commerçants, il amène l’affaire en justice et le procès est prévu pour le 12 septembre 2019 prochain, au tribunal administratif à Ouaga 2000. « Nous trouvons que c’est un procès qui n’est pas digne de son nom », a ajouté Cyril SANA.
Pour se faire, El Hadj Issoussa KABORE lance un appel à tous les commerçants à se joindre à ceux de Bonam pour que la lutte soit effective et remportée car selon lui c’est de l’injustice. « J’accuse tous les maires qui se sont succédés à la tête de la mairie car ils sont venus trouver que c’est un marché. Cela veut qu’il y a anguis sous roche », a-t-il conclu.
Assata SINARE