L’association Développement Agricole du Burkina (DEVAGRI-BURKINA) a organisé du 7 au 8 septembre 2019 à Ouagadougou une formation dans le domaine de l’agriculture en faveur des jeunes. Cette formation vise à pousser la jeunesse burkinabè à entreprendre dans la culture de la fraise.
La culture de la fraise n’est pas assez développée au Burkina Faso. C’est pourquoi l’Association Développement Agricole du Burkina (DEVAGRI-BURKINA) a initié une formation pour amener les jeunes entrepreneurs agricoles à pratiquer la culture de la fraise.
Selon la présidente de DEVAGRI-BURKINA, Mireille Edwige Ouédraogo, la culture de la fraise n’est pas bien connue au Burkina. Cette formation est donc pour montrer aux participants, que la fraise peut bien se produire au Burkina. « Nous avons initié cette formation pour inciter les jeunes entrepreneurs agricoles à s’intéresser à la production de la fraise », a affirmé le formateur en agroécologique et agriculture biologique, Abdoul Razack Belemgnegré.
Il dit qu’à travers cette formation, il compte organiser un réseau de producteurs de fraise et faire du Burkina la capitale de l’entreprenariat. Pour lui, la fraise est une spéculation qui peut facilement développer un jeune entrepreneur, car sa fructification va de trois à quatre mois.
Cette culture d’une variété sahélienne s’adapte mieux pendant la saison sèche que celle pluvieuse. En saison de pluie, l’on peut cultiver la fraise mais cela demande beaucoup de moyens. Le formateur Belemgnegré a souhaité que les jeunes qui veulent s’adonner à l’agriculture fassent de l’agriculture bio-écologique pour préserver l’environnement. Il a alors montré une technique de production qui consiste à faire du compostage ou du bhokachie sans l’utilisation des produits chimiques qui dégradent de plus en plus les sols. Le compostage ou le bhokachie est un fumier fait à la base des produits naturels qui sont entre autres des tiges de mil, des feuilles de plantes, de la bourse de vache ou de la fiente, de l’argile, du bal de riz, du charbon, de la cendre etc.
Les participants sont sortis très satisfaits de cette formation car en plus de la production de la fraise, ils ont aussi appris comment faire du compostage et du bhokachie. « J’ai appris plus que ce que j’espérais, surtout la fabrication de composte et de bhokachie », s’est réjoui Yao Avra Beranger, un des participant.
Kientéga Madi, un autre participant a affirmé que la technique de compostage et de bhokachie va aider les entrepreneurs agricoles à améliorer d’autres cultures telles que le maïs, le niébé etc. Pour Mme Amélie Traoré, la formation lui a permis de découvrir beaucoup de chose qu’elle ne connaissait pas. « Si le Burkina veut atteindre son objectif de sécurité alimentaire, le partage d’expérience est très important », a-t-elle souligné.
Un plan de suivi a été mis en place pour accompagner tous ceux qui veulent entreprendre dans la production de la fraise.
Zonouhan Laya