Le Syndicat National des Fonctionnaires de l’Education du Burkina (SY.NA.FEB) a organisé une conférence de presse le 9 septembre 2019 à la bourse du travail à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence de presse a été d’exiger une fois de plus l’application de la loi 081 de la part du gouvernement.
Cela fait plus de dix(10) mois, exactement le 8 janvier 2018, que le Syndicat National des Fonctionnaires de l’Éducation du Burkina (SY.NA.FEB) a convié les hommes de média dans le but d’informer l’opinion nationale et internationale de l’inachèvement de la loi 081 et ses conséquences sur chaque travailleur de l’éducation.
« Depuis lors, nous sommes restés dans la constance de nos revendications afin que les agents recouvrent leurs droits consacrés par la loi mais l’administration refuse d’entendre raison », a fait savoir le Secrétaire Général du SY.NA.FEB, Robert Koudougou. Les membres du syndicat ont aussi demandé à contribution la représentation nationale ainsi que les partis de la majorité et de l’opposition et même certaines structures syndicales pour la résolution du problème. Malgré tous ces efforts, ils n’ont toujours pas eu de satisfaction.
C’est sans doute la raison pour laquelle le syndicat a convié la presse le lundi 9 septembre 2019 à la bourse du travail pour exiger à nouveau l’application de cette loi. Cette négligence de la part du gouvernement les a conduit à ester en justice l’État depuis mai 2019. Le secrétaire général(SG) du syndicat a laissé entendre qu’ils ont confiance en la justice burkinabè qui travaille avec professionnalisme, surtout ces deux(2) dernières années.
En rappel, sur la plate-forme revendicative minimale du syndicat, quelques points ont été inscrits pour l’année 2019-2020. Il s’agit de la régularisation des dernières situations administratives des agents avant le reversement et enfin d’octroi d’une prime de motivation.
Les actions du syndicat seront traitées dans une alliance qu’il a contractée avec d’autres syndicats du Ministère de l’éducation nationale et de la promotion des langues (MENAPLN) et un préavis de grève sera bientôt déposé sur la table du gouvernement si rien n’est fait dans le sens de la satisfaction des revendications des membres du SY.NA.FEB. Dans sa communication, le SG du syndicat a laissé entendre qu’ils ne vont jamais en grève de plein gré mais que c’est le gouvernement qui pousse toujours les syndicats à la grève.
Pour exiger l’application de cette loi de la part du gouvernement, le syndicat lance un appel à tous les travailleurs de l’éducation, toutes catégories confondues, à la mobilisation et à la détermination pour la défense de leurs carrières et pour une éducation de qualité au Burkina Faso.
Pour terminer ses propos, le SG a tenu à rappeler que le déploiement initié par le MENAPLN est mal conçu, dictatorial, illégal, privant des agents de leur droit.
Assata SINARE