Le jeudi 29 Aout 2019, à la bourse du travail de Ouagadougou, les membres de la Fédération Nationale des Arts et Métiers (FENAME) ont tenu un point de presse en vue de décrier les conditions de travail des ouvriers de la mairie centrale. Ceux-ci réclament de meilleurs traitements de la part de l’autorité communale.
Dans une conférence de presse animée le 29 aout 2019, le Secrétaire général adjoint de la fédération, M. Nouphe BAMOGO a rappelé que le 04 janvier 2019 dernier ils ont tenu un point de presse afin d’informer l’opinion publique et internationale sur les conditions de vie et de travail des ouvriers de la mairie centrale. Suite à cette rencontre des promesses avaient été faites de leur revenir quant à l’évolution du dossier.
Selon Nouphe BAMOGO : « le nombre d’ouvriers vivant dans cette situation de précarité avoisine 390 dont 08 décès et le plus ancien à 28 ans de service ». Il a ajouté que le salaire mensuel a toujours été de 37.500 FCFA.
M. Edouard Ouédraogo expliquait que lorsqu’ils se plaignent de leurs conditions de travail, ils font l’objet de menace de licenciement par les autorités communales.
Face aux insuffisances des textes juridiques, la FENAME via la Confédération Syndicale Burkinabè (CSB) avait initié une rencontre avec l’autorité communale en vue de faire valoir le droit des ouvriers conformément aux dispositions de la Loi 03(ex 027 régissant les collectivités territoriales). En effet, cette loi oblige la mairie à déclarer les ouvriers à la Caisse nationale de sécurité sociale pour une protection sociale (CNSS).
Cette protection présente des avantages qui se décomposent comme suit : la pension pour la retraite; la prime d’ancienneté, la prise en charge des frais mortuaires lors du décès d’un ouvrier et la liquidation des droits aux héritiers… etc.
« Aujourd’hui, lorsque nous faisons l’inventaire sur les 390 ouvriers, plus d’une centaine de personnes qui excèdent 15 ans de cotisation à la CNSS. Parmi eux, il y a des retraité(es) qui devraient bénéficier de leurs pensions » d’après le secrétaire général adjoint.
Ainsi, il est inadmissible que les signataires des conventions internationales sur le travail n’arrivent pas à mettre en œuvre ces textes qui, en principe, devraient assurer un travail décent et une sécurité sociale aux ouvriers.
Par ailleurs, la FENAME attend incessamment une réponse satisfaisante de la part des autorités communales de la ville de Ouagadougou. En cas de non-respect des engagements pris, elle compte mener plusieurs actions de grande envergure en vue d’obtenir gain de cause.
Assata Sinaré