Société : Les agents licenciés de la banque BDU-BF expliquent les faits

Les agents licenciés de la Banque de l’union du Burkina Faso (BDU-BF) ont participé à la rencontre initiée par l’Union d’Action Syndicale (UAS)  le 17 août dernier à la bourse du travail. Cette situation de licenciement est intervenue depuis l’arrivée du nouveau directeur de la dite banque.

Depuis 2015, la direction de la BDU-BF rencontre des problèmes de management avec l’arrivée du  directeur général.  En effet, l’ancien directeur de la comptabilité et de la trésorerie a été démis de ses fonctions le 13 août dernier pour des implications syndicales en même temps que deux autres collègues (un membre du bureau syndical et l’autre, un membre syndiqué). Ce dernier rassure que la structure n’a pas de problème  en tant que tel mais un gros souci de management avec la direction générale.  En réalité, c’est le bureau du syndicat en lui-même qui n’est pas reconnu par le directeur en question.

Au total, ce sont vingt-cinq (25) personnes qui ont été contraintes à abandonner leur poste, explique-t-il. Il s’agit plus précisément de 15 agents « forcés à la démission  ou au licenciement » et de 10 personnes externalisées. « Le directeur général s’est attelé à manager le personnel de telle sorte que nous sommes à un time over assez très important. Depuis son arrivée, pour le personnel direct, c’est au moins 15 personnes qui sont parties. C’est à dire  contraintes à la démission ou au licenciement  de même  que pour les 10 personnes externalisées», affirme M. Joel YAMEOGO.

Selon lui, la raisons de cette situation est  le fait que le DG s’est immiscé pour leur  imposer  un délégué de personnel  afin d’avoir une main mise sur le bureau. C’est ce qu’ils ont critiqué et envoyé des courriers pour dénoncer en tant que bureau syndical. Cela a été rejeté avec des motifs comme : implication syndicale. Il ajoute : « un matin nous sommes  arrivés au travail, vers 10h on a reçu une correspondance nous annonçant que notre licenciement est sans préavis ». Il a clarifié que la convention 135 qui est supra nationale et qui s’impose au code du travail, dit qu’on peut désigner un délégué ou l’élire. Mais qu’eux, à la CGT-B ils élisent les délégués conformément à l’article 3 de la convention de l’OIT.

Pour lui: « la volonté manifeste de nuire était là » puisque « les lettres de licenciement ont été signées le 9 aout mais c’est le 13 août que les lettres nous ont été envoyées à l’absence du DG».

Ces agents s’en remettent à la structure mère de la banque afin qu’elle s’imprègne de tout ce qui se passe. Du reste, d’autres actions auprès des juridictions compétentes ont été engagées, déclare M. YAMEOGO, afin de faire entrer ces 25 personnes dans leurs droits, même si certains d’entre eux ont déjà trouvé du travail ailleurs.

Par ailleurs, ils demandent que les travailleurs burkinabè restent toujours sereins pour qu’une telle chose n’arrive plus jamais dans une structure burkinabè.

Assata SINARE

 

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