Lutte contre l’insécurité : « il faut concéder à un rapprochement des FDS et la population », dixit le colonel à la retraite Jean Pierre Bayala

L’Union Panafricaine pour le Développement (UPD) en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) a organisé un panel  le samedi 20 juillet 2019  à l’Université Joseph- KI- ZERBO à Ouagadougou. Ce panel a eu pour thème : « quelles stratégies de mobilisation des populations pour une meilleure collaboration avec  les forces de défense et de sécurité (FDS) dans le lutte contre l’insécurité et la corruption ? ».

C’est en présence des représentants de la police nationale, des étudiants de l’université et bien d’autres personnalités que s’est déroulé le panel initié par l’UPD le samedi 20 juillet 2019 à l’Université Joseph- Ki- Zerbo à Ouagadougou.

Pour le coordonnateur  national de l’UPD, M. Djibril Bamogo, ce panel est parti d’un constat à savoir la détérioration de la question sécuritaire, l’insuffisance de la fourniture des services sociaux, etc. C’est partant de ce constat que l’UPD a décidé d’apporter sa contribution à la lutte contre l’insécurité en organisant ce panel qui a porté sur le thème : « Quelles stratégies de mobilisation des populations pour une meilleure collaboration avec  les forces de défenses et de sécurité dans le lutte contre l’insécurité ?». Son objectif est de renforcer la résilience de la population face à l’insécurité afin de soutenir les forces de défense et de sécurité.

Ce panel  a été animé autour de trois sous thèmes à savoir : « quelle contribution des populations à la prévention et à la lutte contre l’insécurité ? », développé par le colonel de la gendarmerie à la retraite, le magistrat Jean Pierre Bayala ; « Le rôle de la femme dans la nécessaire collaboration entre la composante civile et la composante militaire dans la lutte contre l’insécurité », animé par la spécialiste de la paix et de la sécurité particulièrement dans la lutte contre l’extrémisme violent en ce qui concerne les femmes, Dr Justine Couldiati / Kyelem.  Le troisième sous thème a été  abordé par le chargé des enquêtes au Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC), M. Calixte Somda sur les méfaits de la corruption dans les relations civilo-militaires ».

Dans sa communication, le magistrat  Jean Pierre Bayala soutient qu’il y a une insuffisance de collaboration entre les populations et les forces de défenses et de sécurité mais qu’ il ne faut pas non plus jeter la pierre à ces populations parce que quand il s’agit d’une guerre même si elle est asymétrique, elle se gagne par le renseignement. Selon lui, « Le renseignement c’est le cœur des populations, de ceux qui vivent avec ceux qui aujourd’hui sont en train de semer l’insécurité à travers notre pays, l’Afrique et le monde entier  parce qu’aucun coin de la planète ne peut être épargné par l’insécurité ». Pour faire face à cette situation, il pense qu’il faut concéder  à un rapprochement des deux entités à savoir les forces de défense et de sécurité  et la population. « La meilleure défense dans toute lutte est l’attaque. Lorsqu’il arrivera que nos force de défense surprennent ces terroristes, ces semeurs d’insécurité parce qu’on les voit venir vous comprendrez qu’ils vont lâcher prise », a-t-il conseillé.

« La femme se trouve  à la première table à tous les niveaux », dit, le Dr Couldiati/ Kyelem dans son intervention. Dans ce cas,  selon elle, il faut un maillage intéressant et nécessaire pour que l’on puisse l’impliquer dans le renseignement, dans l’alerte précoce, la cohésion sociale mais aussi dans la lutte contre l’extrémisme violent en leur donner la possibilité de mener des activités économiques qui vont lui permettre de gérer les questions de sécurité au regard de l’insuffisance des ressources du côté du développement et  de la lutte contre l’extrémisme violent.

En rappel, créé depuis 2016, l’UPD est une association panafricaine à but non lucratif et d’intérêt général qui prône un changement positif des mentalités au sein des populations.

Assata SINARE

 

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