Le Réseau d’initiatives de journalistes (RIJ) en partenariat avec l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) a organisé un panel le jeudi 28 février 2019 à Ouagadougou sous le thème : « enjeux du numérique dans la production cinématographique et audiovisuelle ».
En marge de la 26ème édition du FESPACO et de la célébration du cinquantenaire de cette biennale africaine, le RIJ a porté un regard critique sur l’évolution et le rendement des productions cinématographiques et audiovisuelles en Afrique et en particulier au Burkina Faso à travers son panel sous le thème: « Enjeux du numérique dans la production cinématographique et audiovisuelle ». L’objectif de ce panel était d’apporter des éclaircissements sur les implications du cinéma, de l’analogie au numérique et de permettre d’échanger avec quelques figures de proue du monde du cinéma à savoir la réalisatrice Apolline Traoré et le producteur/réalisateur Sékou Traoré.
Pour la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré le numérique reste un outil de cinéma et d’ajouter que malgré l’évolution du numérique, il y a de grands réalisateurs de grandes séries américaines qui sont repartis faire des films en analogie. C’est pour dire que l’analogie est le début du cinéma et la mère du cinéma. « Alors, il faut qu’on fasse attention en disant quele numérique est venu faciliter la réalisation des films. Jusqu’à présent on n’a pas encore eu la meilleure camera qui s’est approchée de l’analogie donc la différence se fait au niveau de la qualité », réplique-t-elle.
Le producteur et réalisateur de cinéma, Sékou Traoré pour sa part, a indiqué dans son allocution que :« c’est vrai que le numérique est venu faciliter les choses. Face au numérique, on ne va plus parler du cinéma burkinabè en ce moment, mais de cinéma mondial ».Il a ajouté que tant qu’on sera dans le système professionnel, ce ne sera pas le numérique qui va définir le cinéma burkinabè et que ce ne sera plus un enjeu en tant que tel. L’enjeu, c’est de faire des films de qualité aux normes professionnelles. Pour ce qui concerne les films en compétition au FESPCO, il a confirmé qu’ils sont de bonnes qualités et que chaque année qui passe, le niveau est de plus en plus pointu.
Assata SINARE