Déclaration de politique générale : M. Christophe Dabiré a la caution de la représentation nationale

84 voix pour, 19 contre, 23 abstentions et 1 voix nulle, tel est le résultat suite au grand oral du 1er  ministre Christophe Dabiré. Comme le veut la tradition, le 1er ministre pour être investi dans les règles de l’art, doit avoir la caution de la représentation nationale. Hier 18 février 2019, le septuagénaire Christophe Dabiré, appelé à la rescousse pour sauver le navire battant pavillon Burkina Faso, a honoré la traditionnelle déclaration de politique générale afin de légitimer sa nomination à la primature. Il a ainsi obtenu le quitus de l’hémicycle pour conduire l’action gouvernementale.

Dans la forme comme dans le fond, le 1er ministre a su tirer son épingle du jeu en dépeignant une situation sans complaisance de la situation nationale. Dans la forme, il a tenu son discours dans le laps de temps qui lui a été imparti. L’on a constaté que le 1er ministre a titubé sur certains mots par moment. Somme toute normale et nous nous en voudrons de lui tenir rigueur au regard de son âge!

Dans le fond, il est allé à l’essentiel en s’appesantissant sur l’hydre terroriste qui ne fait qu’endeuiller les familles, la cohésion nationale et notre vivre-ensemble menacés, l’incivisme galopant, le train de vie de l’Etat, le traitement des hauts cadres politiques et de l’administration, le front social, la question du système éducatif et bien d’autres. En un mot ou en mille, il a axé sa déclaration de politique générale sur cinq axes majeurs qui sont : premièrement, le devoir de relever les défis sécuritaires ; deuxièmement, l’exigence de pallier l’effritement de la cohésion sociale ; troisièmement, l’obligeance d’instaurer une gouvernance plus vertueuse ; quatrièmement, la nécessité de développement du capital humain et cinquièmement, la volonté de dynamiser l’économique nationale.

Au-delà des clivages politiques, le 1er ministre Dabiré a réussi son pari. Son état d’âme et la charge émotionnelle qui ont émaillé son discours montrent que nous ne sommes pas dans la langue de bois. Etreindre ses larmes, pour un septuagénaire, cela est lourd et profond de sens. Cela montre à souhait que la patrie d’abord avant toute autre considération politique. Le Burkina Faso traverse une des plus graves crises que le pays ait jamais connu, il appartient aux Burkinabè de cultiver le patriotisme et de s’engager pour la cause nationale. C’est du Faso qu’il s’agisse. Ceux qui attaquent le pays en interne comme à l’externe, il est temps de parler le même langage, de se réconcilier et de sauver le seul bien qui nous reste le Faso.

Nous n’avons pas le choix ! Le sursaut patriotique doit être de mise en ces heures sombres de notre histoire. Vaincre ou périr : There is no alternative !

Adama OUEDRAOGO

 

 

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